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La Nouvelle-Beauce s'intéresse à l'embauche d'employés immigrants

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28 mars 2013
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Mardi dernier, une quarantaine de personnes ont assisté à un déjeuner-conférence à Sainte-Marie portant sur l'embauche et l'intégration d'employés immigrants : une démarche gagnante pour votre entreprise. Pendant près de 90 minutes, les convives ont eu droit à un portrait de la situation en région, mais aussi à des conseils afin de favoriser l’intégration de la main-d’oeuvre immigrante.

L’événement initié par la Table de concertation immigration Nouvelle-Beauce (TCINB) faite en partenariat avec la Chambre de commerce et d'industrie Nouvelle-Beauce (CCINB) et le Comité d'Accueil et d'Intégration des Immigrants (CAIDI) Beauce-Nord.

Quatre conférenciers issus de cette Table ont pris la parole pour offrir leurs services, mais aussi dresser un portrait de l’emploi de la région. Jean Cliche d’Emploi Québec, Marlène Roy du ministère de de l'Immigration et des Communautés culturelles, Marie-Michèle Jean d’Intégration communautaire des immigrants (ICI) et le président de CAIDI Beauce-Nord, Raymond Beaudet.

Le premier intervenant, Jean Cliche, a rappelé que la région fait face à un problème de main-d’œuvre avec un taux de chômage de 4,6 % et un taux d’activité de 68,1 %. Cette dernière statistique est à la baisse puisque plus de gens quittent le marché du travail que de nouvelles personnes entrent sur le marché. Cela entraîne des répercussions sur le développement économique et la productivité.

« Nous avons des estimations de 37 000 postes à pourvoir d’ici trois ans. De ce nombre, il y a 30 % pour la création de postes nouveaux et 70 % par le remplacement », poursuit M. Cliche.

Le bassin d’emploi pour la main-d’œuvre immigrante. « L’immigration est avant tout une richesse culturelle, mais aussi financière », insiste ce dernier rappelant l’importance de familles immigrantes en Beauce, dont les noms Thabet et Karsh en particulier.

Sur le territoire de Beauce-Nord, mentionnons que la région compte sur 36 nationalités. Avec les besoins du marché du travail, être une terre d’accueil pour les immigrants est une nécessité selon le président de CAIDI. « Cela ne doit pas être vu comme des voleurs de jobs, mais fait partie de la solution », affirme M. Beaudet.

Une conférence pratique et colorée

La conférencière Guadalupe Vento, d’origine cubaine, a réussi à faire comprendre aux convives par des exemples concrets et teintés d’humour les défis et les approches pour favoriser l’intégration de main-d’œuvre immigrante. Elle suggère notamment de prôner l’équité pour tous ses employés, tenir compte de son propre choc culturel en tant qu’employeur. En cas de problème avec un employé immigrant, il est primordial de cibler le comportement et non faire référence à sa nationalité.

Line Breton, vice-présidente des ressources humaines chez Aliments Breton Foods, a parlé des défis d’accueillir de la main-d’œuvre immigrante. La première expérience remonte à 1998.

Avis aux entreprises intéressées, la Commission scolaire de la Beauce-Etchemin diplômera 21 étudiants étrangers en formation professionnelle d’ici la fin juin. De plus, la CSBE en collaboration avec plusieurs partenaires du milieu des affaires souhaite recruter une cohorte de 40 soudeurs en provenance de la France.

Cette activité sera probablement la première d’une série. Plusieurs employeurs ont démontré de l’intérêt pour avoir des informations supplémentaires sur les canaux pour recruter des personnes immigrantes, connaître les différents statuts d'immigration et les permis de travail et se familiariser avec les formalités administratives entourant le recrutement de personnes immigrantes.

La Table a comme mission de concertation entre les acteurs du milieu afin de favoriser l’attraction et la rétention des personnes immigrantes en Nouvelle-Beauce.

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