Nous joindre
X
Rechercher
Publicité

Introduire les arbres dans le pâturage

L’agroforesterie, une technique agricole alternative et écologique

durée 06h00
23 septembre 2020
ici

commentaires

ici

likes

 

vues

imprimante
email
Par Salle des nouvelles

L’agriculture à grande échelle est très efficace, mais elle comporte aussi de grands défauts environnementaux. Considérant qu’au Québec la forêt était la reine des lieux avant l’occupation de l’espace par l’être humain, l’introduction d’arbres aux systèmes agricoles classiques ne serait-elle pas une solution à plusieurs de ces défauts?

La réponse est oui. Cette combinaison existe déjà d’ailleurs. On l’appelle l’agroforesterie.

L’exemple le plus connu est les haies brise-vent, soit des haies d’arbres bordant les champs. Il y a aussi des variantes pour border les cours d’eau ou les bâtiments. Celles-ci s’implantent graduellement au Québec depuis environ 30 ans. Leur popularité découle des nombreux avantages écologiques aux effets économiques. 

Parmi les avantages, on note moins d’érosion au sol et une protection des cultures en hiver. Les arbres absorbent les surplus de fertilisants, ce qui limite la prolifération des algues dans les cours d’eau. Les haies forment des habitats pour les animaux, ce qui attire des insectes bénéfiques aux cultures et aide au contrôle naturel des parasites.

De plus, la faune sauvage peut utiliser ces haies comme corridor de migration. Côté économique, on peut tirer un revenu des arbres par une récolte périodique de ces derniers. On peut utiliser des arbres à noix ou en association avec des champignons comestibles et faire le commerce de ceux-ci. Enfin, c’est très joli!

Les systèmes intercalaires
Moins connus, mais encore plus avantageux écologiquement, le système intercalaire comprend non seulement la haie en bordure de champs, mais aussi des haies à l’intérieur de la culture, il y a donc une alternance de rangées d’arbres et de zones de culture.

Cette disposition amplifie les bénéfices du système agroforestier avec un minimum de perte de superficie. Par exemple, pour un espacement entre les rangées de 39 m (espacement ajusté à l’équipement du producteur), on estime à 3 % la perte de terre en culture. De plus, les études actuelles ne mesurent aucune baisse de rendement global dû à la présence des arbres.

Introduire des arbres dans les pâturages accroît le bien-être physique et mental de l’animal, encore plus dans les élevages de viande sauvage, tel le cerf qui vit naturellement en milieu forestier. Les arbres créent de l’ombre et protègent des vents, ce qui aide l’animal à maintenir une bonne température. Il peut donc consacrer plus d’énergie à sa croissance. 

Avec la collaboration de Mélanie Bergeron, biol. M. Sc., Association forestière du sud du Québec.

commentairesCommentaires

0

Pour partager votre opinion vous devez être connecté.

RECOMMANDÉS POUR VOUS


Publié hier à 18h00

Plan de retrait des producteurs de porc: «un non-sens» dénonce duBreton

Le producteur et transformateur de porc biologique, élevé sans cage et sans antibiotique, duBreton, a dénoncé «les impacts injustifiés et contre-productifs» du plan de retrait des producteurs de porc, annoncé par les Éleveurs de porcs du Québec (EPQ). Par voie de communiqué de presse, diffusé mercredi, l'entreprise, dont le siège social de trouve ...

Publié hier à 14h00

Postes vacants: le Québec atteint le niveau d'avant la pandémie

Le nombre de postes vacants au Québec a considérablement diminué de 2023 à 2024; il se compare à celui du niveau pré-pandémique de 2019. Dans son bilan du marché du travail pour l'année 2024, l'Institut de la statistique du Québec souligne que c'est la deuxième année consécutive que le nombre de postes vacants diminue, après avoir atteint un ...

Publié le 1 mai 2025

Le 27e Défi OSEntreprendre Chaudière-Appalaches couronne 26 lauréats

Plusieurs projets beaucerons ont été récompensés lors du 27e Gala du Défi OSEntreprendre Chaudière-Appalaches, qui a fait rayonner des élèves, accompagnés par leurs intervenants scolaires, des étudiants et des entrepreneurs de la région. Les coprésidents d’honneur régionaux de cette édition, Alexandre Paré et Sébastien Blanchette, cofondateurs de ...

app-store-badge google-play-badge