Indice entrepreneurial québécois 2013 : les Québécois manquent d’audace
La Fondation de l’entrepreneurship du Québec était en tournée à Saint-Georges hier devant la Chambre de commerce de Saint-Georges pour dresser le bilan les résultats de l’Indice entrepreneurial québécois 2013. Ce sondage démontre clairement le besoin collectif de mettre en place un meilleur environnement d’entreprendre.
Intitulé « Les entrepreneurs québécois font-ils preuve d’audace? », le sondage démontre que 14,8 % de la population démontre des intentions de se lancer en affaires dans les années à venir, au Québec. Ce qui est toutefois plus encourageant est que 25 % des jeunes de 18 à 34 ans ont l’intention de se lancer en affaires. « C’est très important. Il faut trouver des façons de ne pas les perdre. Si on réussit le taux de passage à l’action chez nos jeunes, on va améliorer notre profil entrepreneurial au Québec », mentionne Alain Aubut, président-directeur général de la Fondation.
Cependant, ailleurs au Canada, le taux d’intention global est de 21 % et 9 % passe à l'action. À peine de 6,3 % des personnes sondées au Québec passent des intentions vers les démarches. Les femmes semblent plus cohérentes avec leurs intentions, mais demeurent légèrement inférieures à celui des hommes.
Accroché aux mamelles de l’État?
L’une des statistiques inquiétantes de l’Indice est que les individus qui sont à la phase des démarches identifient davantage les programmes gouvernementaux comme source de financement potentiel que dans le RDC. Cette statistique atteint 27,8 % contre 8,0 %. L’étude nous apprend que 27,6 % des Québécois utiliseront des capitaux personnels contre 45,4 % ailleurs au pays. Pourtant, les montants investis pour se lancer en affaires sont estimés à moins de 100 000 $, et ce, dans 80 % des cas.
Moins actifs sur l’exportation
La présence actuelle des propriétaires du Québec sur les marchés internationaux est similaire à celle du RDC. Les autres sont deux fois moins nombreux à entretenir l’ambition d’être actifs à l’international, un jour (QC : 15,2 %; RDC : 31,6 %). « Au contraire, on devrait être tourné plus à l’exportation en raison de la petitesse de notre marché », insiste M. Aubut.
De plus, ce manque d’audace s’exprime aussi que le tiers des entrepreneurs au Québec visent la croissance au cours des trois prochaines années par rapport à ceux du RDC (44,2 %).
L'innovation importante
Malgré tout, l’innovation est importante pour plus du tiers des propriétaires d’entreprise au Québec. Ils prévoient investir des ressources financières afin d’innover au cours de la prochaine année. Près de 45,4 % d’entre eux souhaitent investir plus de 6 % de leur chiffre d’affaires contrairement à 36 % au Canada. Ce pourcentage est similaire à ce qu’investissent les grandes entreprises à l’international selon l’OCDE.
Pour un meilleur environnement
Bien que les Québécois perçoivent bien l’entrepreneuriat, seulement 36,1 % se croient capable de se lancer en affaires en raison de leur capacité financière et de leur un réseau. Les efforts consentis pour valoriser l’entrepreneuriat auprès des jeunes et de la population doivent être accrus selon M. Aubut « On a besoin d’un environnement et d’un entourage qui nous pousse à entreprendre », constate-t-il.
« Alors, plein gaz sur la croissance, l’audace est notre carburant », réitère le PDG de la Fondation.
Tableau des indicateurs du dynamisme entrepreneurial 2013
Québec | RDC | |
Intention |
14,8 % |
21,2 % |
Démarche |
6,3 % |
9,0 % |
Propriétaire |
11,4 % |
15,7 % |
Fermeture |
10,4 % |
10,6 % |
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