Selon la FCCQ et la CCINB
Le Québec aurait besoin de plus de 100 000 travailleurs immigrants par an
La Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ) et la Chambre de commerce et d’industrie Nouvelle-Beauce (CCINB) pressent le gouvernement de hausser les seuils d’immigration dès 2026.
Selon les deux organisations, le Québec devra accueillir 106 000 travailleurs immigrants supplémentaires chaque année pour répondre aux besoins des entreprises, notamment dans des régions comme la Nouvelle-Beauce.
Dans un mémoire présenté en commission parlementaire à l’Assemblée nationale, la FCCQ juge les seuils actuellement proposés par le gouvernement « trop bas » et craint des impacts économiques majeurs pour plusieurs secteurs.
« J’ai bien entendu le discours d’ouverture du Premier ministre. L’accélération de grands projets
énergétiques et d’infrastructures est très bien accueillie et permettrait de diversifier nos marchés dans le contexte commercial incertain que l’on connait. Mais pour réaliser des projets, ça prend des travailleurs, a indiqué Véronique Proulx, PDG de la FCCQ. On ne peut pas remplacer un installateur de pylône électrique par un robot. […] Nous réclamons 106 000 travailleurs immigrants par année par nécessité économique. »
Parmi les secteurs les plus touchés par la pénurie : la santé, la fabrication, le commerce de détail ainsi que la restauration et l’hébergement. En date d’aujourd’hui, 123 000 postes demeurent vacants au Québec, dont plus de 80 000 à l’extérieur de la région de Montréal.
Marie-Christine Lavoie, directrice générale de la CCINB, se fait l’écho de l’urgence régionale : « Nos entreprises ont besoin de leurs travailleurs étrangers temporaires. La situation est si critique que certaines n’excluent pas la possibilité de fermer leurs portes faute de main-d’œuvre. »
La FCCQ et la CCINB recommandent aussi :
- Le maintien des travailleurs étrangers temporaires déjà en poste au Québec ;
- Un moratoire sur les restrictions imposées au programme TET depuis septembre 2024 ;
- Une définition claire et chiffrée de la capacité d’accueil du Québec, par région ;
- L’accélération de la reconnaissance des diplômes et des acquis des travailleurs immigrants.
Les deux organismes appellent à une mobilisation gouvernementale pour adapter les politiques d’immigration à la réalité des régions, notamment en simplifiant la construction de logements et les démarches d’intégration professionnelle.