Nous joindre
X
Rechercher
Publicité

LE BÂTISSEUR JOSEPH «JOS LE BOSS» GAGNON

durée 13h00
23 mars 2019
1ici

commentaires

ici

likes

 

vues

imprimante

LA SOCIÉTÉ HISTORIQUE SARTIGAN

Quand on étudie l'histoire de notre ville, il est fascinant de constater à quel point des hommes remarquables ont fait preuve d'une résilience extraordinaire au cours de leur vie. Jos Gagnon est l'un de ceux-là. Né en 1862 à Saint-Georges, il débuta, sans le sou, comme travailleur forestier dans le Maine vers 1880. Ayant réussi à amasser quelques économies, il ouvrit en 1889 un magasin à la sortie nord de la ville, à peu près là où on trouve aujourd'hui l'épicerie Maxi. Les choses allaient bien mais la débâcle de 1896 le ruina. Courageusement, il ouvrit un second magasin au centre de Saint-Georges dont les affaires étaient florissantes et le rendirent riche (photo 2). Mais le grand incendie de 1915 détruisit tout. Voyez l'une de ses factures à l'époque (datée du 4 octobre 1915), on y voit dans l'entête des photos de son commerce et de sa résidence ainsi qu'une liste partielle des principales marchandises offertes à son magasin (photo 3, le 1er mot de la liste dont on ne voit que les dernières lettres est «provisions»). Même qu'il annonce qu'il a des terrains à vendre «à la nouvelle Station de la rivière Famine». Il reconstruisit en 1916 et continua d'exercer son métier de marchand pendant encore 6 ans, ayant jusqu'à 15 commis à son emploi. On l'appelait alors Jos «Le Boss» Gagnon. Puis il vendit à M. Édouard Lacroix en 1922. Étant rendu très à l'aise financièrement, il devint par la suite ce qu'on appelait alors un «commerçant», soit un marchand de bois et surtout un investisseur immobilier, achetant et vendant des propriétés, terres et lots forestiers. Il posséda l'une des plus imposantes résidences en ville (photo 1), au 165 de la rue Wintle, soit la 113e rue, celle aujourd'hui à sens unique qui descend vers Place Centre-Ville. Cette magnifique maison victorienne, construite vers 1905 par les célèbres frères Bérubé, fut complètement détruite par un incendie le 19 novembre 1956.

Parallèlement à sa carrière d'homme d'affaires avisé, il fut père d'une famille de 12 beaux enfants (photo 4). Il fut marguiller, juge de paix et occupa plusieurs postes de confiance de ses concitoyens. Il fut maire de Saint-Georges de 1919 à 1921. Il est décédé le 1er juillet 1942 à l'âge de 79 ans. Un homme au destin exceptionnel. Le prototype du beauceron fier, fonceur et visionnaire.

Photos 1 et 4 du fonds Louise Roberge. Photo 2 du fonds Claude Loubier. Photo 3 du fonds Claude Giguère. Texte et recherches de Pierre Morin. 


 Fondée en 1992, la Société Historique Sartigan est un organisme à but non-lucratif,
financé par les dons, dont la mission est la protection, l'interprétation, la valorisation
et la diffusion du patrimoine de Saint-Georges et de ses environs.

 


Centre culturel Marie-Fitzbach (4e étage)
250,18e Rue, CP 6
St-Georges (Qc) G5Y 4S9

418 227-6176
www.shsartigan.com  -  shsartigan@hotmail.com

facebook.com/shsartigan

 

 

RECOMMANDÉS POUR VOUS


Publié hier à 18h00

Rions un peu (8)

La dernière fois que j’ai choisi d’utiliser l’une de mes chroniques pour nous faire rire un peu, c’était en avril 2025.  Pendant que le Gouvernement caquiste et nos médecins se querellent à nos dépens, pendant que le mois le plus terne de l’année, novembre, nous apporte son lot de noirceur et pendant que Donald Trump continue de déconner, il me ...

Publié le 2 novembre 2025

Le marchand P. Adélard Veilleux cède la place à André Guay

LA SOCIÉTÉ HISTORIQUE SARTIGAN À quinze ans, Adélard Veilleux bûchait péniblement dans le bois dans le Maine. Il continua ainsi jusqu'à l'âge de 22 ans. Il revient à Saint-Georges en 1907 et devient commis chez Thomas Dallaire, marchand général sur la 1re avenue. Il y travailla pendant 5 ans et ...

Publié le 29 octobre 2025

Les sorcières : des femmes qui dérangeaient

Octobre, c’est le Mois de l’histoire des femmes. Et à l’approche de l’Halloween, quel bon moment pour revisiter une partie de cette histoire à travers une figure emblématique : celle de la sorcière! Derrière le chapeau pointu et le balai se cache une réalité bien plus complexe — et souvent tragique — pour les femmes. Entre 1450 et 1750, l’Europe ...

app-store-badge google-play-badge