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La courte histoire de la fille d’à côté

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24 novembre 2019
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La courte histoire de la fille d’à côté

Un récit percutant qui met en lumière des événements tellement réels et trop souvent tus qui influencent la vie de trop de gens chaque jour.

C’est Lucie que l’on a violé l’année dernière. C’en est une autre qui le sera dans les prochaines semaines. À cette école, les joueurs de football ne sont rien de moins que des rois. Ils sont craints et aimés de tous. C’est pourquoi les étudiants ont préférés traiter Lucie de menteuse, plutôt que de la croire. Mais Grace en a assez de cette hypocrisie. Elle n’en peut plus de ces garçons qui se dandinent dans le lycée comme si de rien était. Soutenue par Rosina et Erin, Les filles de nulle part verront le jour. Cette armée de filles se serrant les coudes se verra mettre des bâtons dans les roues pour étouffer la vérité. Mais elles sont plus fortes et plus déterminées… Elles s’en sortiront soulagées mais toujours prêtes à se défendre. 

Je.CA.PO.TE. Je ne comprends pas pourquoi il n’y a pas eu un plus gros engouement autour de ce roman. C’est une lecture tellement perturbante parce qu’elle est si vraie que ça en fait mal. Ça fait mal de constater la violence qui est infligée aux filles dans nos écoles, dans les rues, dans les relations toxiques, dans les bars, etc. Ça fait mal de se dire que cette société-là, on vit dedans. Mais que pouvons-nous faire pour défendre nos filles dans cette situation? Que pouvons-nous faire pour que nos filles soient en sécurité? Pour que nos garçons ne soient pas étouffés par une société qui les noient dans la masculinité toxique? Nous devons forcément changer quelque chose, quelque part.

Ces filles-là sont mes idoles. Elles sont fortes, elles sont pleines d’espoir et c’est tellement touchant de les voir se soutenir. Dans ce roman, c’est la situation que vivent trop de filles et de victimes qui est mise de l’avant. Ça donne envie de dénoncer, de se protéger, d’être présent pour tous ceux qui vivent toutes sortes d’intolérance : le racisme, la grossophobie, la transphobie, le sexisme, l’homophobie et j’en passe.

Au contraire de ce que plusieurs penseront sans même avoir lu ce livre, le récit ne nous dicte pas de détester les hommes :

Il encourage la sexualité positive pour les filles. Il nous apprend à toujours être là pour ceux et celle qui vivent des injustices. Il donne du courage. Il fait pleurer. Il conscientise la folie qu’est l’accusation de la victime plutôt que du bourreau. Il montre qu’un morceau de vêtement ne cause pas le viol. Les violeurs causent le viol. Il est venu chercher un monstre que j’avais caché au plus profond de moi et réveille des souvenirs douloureux. Il fait rire et est rempli de tendresse. Il sensibilise. Il est brillant.

Ce qui est raconté peut semblé exagéré. Je l’aurais probablement pensé moi aussi si je n’avais jamais vécu de telles choses. Mais il existe de ces personnes qui perçoivent la femme comme un objet ou un trou, qui croient que nous ne sommes bonnes qu’à appartenir à quelqu’un, que nous sommes faibles et faites pour combler les désirs et exigences. Guess what fuckers, vous avez tort. 

Merci infiniment aux éditions Albin Michel pour cette magnifique découverte!



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