Éric Martel-Bahoéli : Le refus d'abandonner
Le boxeur professionnel Éric Martel-Bahoéli mérite tout notre respect pour plusieurs raisons dont son refus d'abandonner et la vie lui rendre la pareille avec une chance unique alors que celui qu'on surnomme « The Hammer » se mesura à l'ancien triple champion du monde et légende vivante, James Toney le 4 décembre prochain à Ottawa.
Le populaire pugiliste est apprécié de tous par son charisme et sa disponibilité pour avec les médias et les amateurs. Il accepte de redonner à la communauté en s'impliquant dans différentes causes ou événements. Dans notre région, il a notamment accepté d'être le président d'un gala de boxe à Saint-Côme en 2014 et a également été au Club de boxe Aly de Sainte-Marie pour rencontrer les jeunes boxeurs.
Le Québécois a une fiche de onze victoires, dont sept par KO et cinq défaites chez les professionnels. Il n'a jamais eu de promoteur pour gérer sa carrière et n'a jamais pu gagner sa vie seulement qu'avec son sport. Ce dernier a toujours travaillé que ce soit comme portier à l'époque, en donnant des cours de boxe ou comme agent d'intervention au Centre jeunesse de Québec. Malgré tout ça, il a réussi à devenir champion canadien en 2013 et à vaincre par KO l'espoir de la boxe québécoise, Didier Bence.
Après avoir perdu sa ceinture de champion canadien, plusieurs croyaient que sa carrière était terminée. Le boxeur est intelligent et sait que son sport est dangereux avec les coups à la tête, mais la passion est toujours présente. Ce dernier décide donc de continuer sa carrière. Dans le fond, pourquoi pas ? Il est en forme et est encore dans la fleur de l'âge. Et si jamais une belle occasion se présentait...
Affronter une légende
À la suite d'une cinglante défaite par KO contre Lucas Browne, Martel-Bahoéli remonte dans le ring et s'incline par TKO contre Dillon Carman dans un combat de championnat canadien qui était disons-le un concours de coup de circuit ou presque. L'entraîneur Stéphane Larouche avait d'ailleurs parlé de ce combat de cette façon : « C'est comme regarder un combat de Rocky... sans trucage ». Vous voyez le genre de spectacle auquel les gens sur place ont eu droits.
Malgré cette défaite, le spectacle est au rendez-vous ce qui donne le goût à un promoteur de donner une chance au cogneur de Québec. Cette fois, le combattant ne rate pas sa chance et l'emporte par décision unanime contre Samer Barakat.
Finalement, « The Hammer » obtient une chance inouïe, quelque chose qui ressemble à un championnat du monde ou presque alors qu'il se voit offrir un combat contre la légende vivante, James Toney. Ce dernier a maintenant 47 ans et a une impressionnante fiche de 76 victoires, dont 46 par KO en près de 90 combats. Plusieurs voient l'athlète québécois mettre fin à la carrière de cette légende, toutefois rien ne sera facile, car Toney en a vu d'autres. Il a notamment eu des guerres contre Evander Holyfield et John Ruiz pour nommer que ceux-là.
Martel-Bahoéli pour sa part voit ce combat comme une chance d'apprendre rapidement. « Il est un maître de la défensive. Je devrai faire preuve d'intelligence et de créativité dans le ring. Je vais travailler le tout avec mon entraîneur François Duguay », affirme le sportif de l'Académie de boxe Empire.
Peu importe le résultat du combat, le boxeur gagnera encore une fois le coeur des amateurs de combats du Québec par son refus d'abandonner et sa volonté et son désir d'améliorer sa position dans son sport, sa passion. « The Hammer » est un modèle à suivre pour n'importe quel jeune sportif qui vit d'espoir et de rêve. Il est la preuve vivante que si l'on croit en nous et en ses rêves, tout est possible... même ce qui semble être inimaginable.
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