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«Laïcité le vrai problème ? Deux causes qui sont plus importantes que la façon de s'habiller»

Projet de loi 21 : Diane Vincent de QS explique sa position

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10 mai 2019
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Maude Ouellet
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Par Maude Ouellet, Journaliste

La porte-parole régionale de Chaudière-Appalaches de Québec Solidaire donne son opinion sur le projet de loi 21 sur la laïcité.

Je ne pensais pas devoir parler de la loi 21 sur la laïcité dans la région de la Beauce. Je me rends compte depuis quelques semaines qu'il y a de plus en plus d'immigrants à cause de la pénurie de main-d’œuvre que nous vivons présentement. Par conséquent, j'aimerais vous expliquer la position de Québec Solidaire dans ce dossier. 

Le religieux et les services publics sont séparés depuis plusieurs décennies. Il n'y a pas de problème non plus sur la laïcité de l'État. C'est un fait accompli également et c'est inscrit dans la loi, comme avec la fin des écoles publiques confessionnelles. Il reste seulement la façon de se vêtir. Est-ce que les quelques députés, au fédéral, qui portent un turban font moins bien leur travail? Non, ils font la job qui leur incombe comme tous les autres qui n'en portent pas. Pourquoi est-ce que ce serait différent pour un enseignant, un juge ou d’autres corps de métier? L'important, c'est le travail accompli et qu'il soit bien fait. Qu'est-ce que la façon de s'habiller vient faire dans ce problème? Il n’a aucun effet dans le choix d'une personne pour un emploi. Le plus important c'est la compétence de la personne. Si elle est formée pour un travail, des bouts de tissus n'ont pas à prendre le dessus sur le savoir-faire. 

C'est pour cette raison que Québec Solidaire a choisi de ne mettre aucune restriction sur le port de signe religieux. Ceci est de l'ordre personnel et l'état n'a pas à s’immiscer dans ce choix. Chacun a le devoir de faire abstraction de leurs opinions personnelles dans l'accomplissement de leurs tâches. De plus, personnellement, je crois que moins on verra de ports de signes religieux et plus la peur de ceux-ci sera plus forte. Si on s’habitue à en voir, cela deviendra normal et il n'y aura plus de raison d'avoir peur. C'est probablement comme lorsque les femmes ont décidé de porter des pantalons, la société a dû s'habituer avant que cela devienne familier. La même chose se passera avec le port des signes religieux. 

Alors, cessons de créer des problèmes où il n'y en a pas et travaillons sur ceux qui sont importants. Je parle de l’abolition de la gestion de l’offre dans le domaine des taxis. Cela créera, plus que probable, des problèmes de transport lors des horaires creux. Comme le lundi soir à minuit, il y aura personne qui voudra attendre d’avoir un éventuel appel. Il y aura, certainement, une augmentation de revenus au noir afin de s’assurer d’avoir des clients fidèles en diminuant le coût de transport et en ne faisant pas payer la taxe qui s’y rattache. Finalement, je pense également aux problèmes environnementaux qui ne font que s'accentuer d'une année à l'autre sans que nos dirigeants ne soient préoccupés par ce phénomène. Ces deux affaires sont plus importantes que la façon de s'habiller. 

Diane Vincent Porte-parole régional de Chaudière-Appalaches de Québec solidaire. 

 

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