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Domptons notre « peur »

Éditorial: la marche pour assurer une meilleure sécurité à votre enfant

durée 10h00
6 septembre 2019
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Par Salle des nouvelles

Avec le retour des enfants à l’école, l’enjeu de la sécurité routière est encore plus important.  CAA-Québec a partagé un éditorial écrit par le président et chef de la direction, Richard Lachance qui avait été publié dans le magazine CAA-Québec en début novembre, mais qui reste d’actualité. Selon ce dernier, la circulation pourrait être diminuée si les parents laissaient leurs enfants marcher pour se rendre. Qu’en pensez-vous ? Est-ce que votre enfant marche ou allez-vous le reconduire en voiture ?

Les enfants ne marchent plus pour se rendre à l’école. Ils sont dans les voitures de leurs parents. Conséquence: avant la cloche, il y a beaucoup d’autos qui se faufilent entre les trop rares cyclistes et piétons et les gros bus jaunes. Si l’enjeu de sécurité est bien réel, l’une des solutions est assurément de miser davantage sur la marche et les autres transports actifs. Et pour cela, les jeunes brigadiers scolaires de CAA-Québec sont des alliés de premier plan.

Dans les années 1990, près d’un enfant sur deux allait à l’école à pied. Une proportion qui a fortement diminué au profit de l’auto dans les années 2000(1). Qu’est-ce qui s’est passé? On s’est mis à avoir peur. Peur des inconnus. Peur des véhicules. Et qu’est-ce qu’on a fait? On a transporté nos jeunes en auto. Au fil des ans et de leurs observations à la rentrée scolaire, nos experts ont constaté des centaines de comportements à risque. La circulation aux abords des écoles est à la fois un enjeu de sécurité routière et de santé publique.

Soyons réalistes, que ce soit en auto, à pied ou à vélo, certains risques demeurent. Parfois parce que les aménagements (trottoirs, pistes cyclables) sont inadéquats, voire déficients, parfois parce que la cohabitation urbaine trop intense ne se prête tout simplement pas à leur utilisation. Convenons-en, le bon jugement des parents aura toujours préséance....

Néanmoins, il faut dompter cette peur.  Apprendre graduellement à nos enfants à devenir plus autonomes est une des solutions. Pratiquer à plusieurs reprises le trajet entre l’école et la maison, expliquer la nécessité d’attendre «le p’tit bonhomme» et de regarder à gauche, à droite et encore à gauche avant de traverser la rue et observer la signalisation ne sont que quelques exemples de ce qui peut être fait.

Vous connaissez la brigade scolaire de CAA-Québec qui fête ses 90 ans cette année? Il ne s’agit pas ici de nos précieux brigadiers adultes employés par les villes, mais bien d’écoliers brigadiers. Ce sont des grands de 5e et de 6e années qui aident les plus jeunes à circuler en sécurité autour de l’école. Ils sont postés à certains coins de rue, dans les autobus scolaires, dans les cours d’école, les corridors. Dignes de confiance, ils deviennent des modèles aux yeux de leurs amis. Et plus tard, ils deviennent des ambassadeurs de la sécurité routière. Depuis 90 ans, des centaines de milliers de jeunes ont pris part à ce programme. Pour en savoir plus, lisez l’article dans la section Dans la mire, en page 23.

Qu’on se le dise, on doit préparer nos jeunes et leur permettre d’acquérir leur autonomie. Le primaire est un moment idéal pour ce faire et la brigade scolaire représente une des façons de bien les outiller. Puis la marche et le vélo sont bénéfiques pour la santé et l’environnement, en plus de contribuer à bâtir la confiance chez nos enfants. Que de bonnes raisons pour y revenir en grand nombre.

Richard Lachance, président et chef de la direction CAA-Québec

(1) Source : Institut national de santé publique du Québec, Sécurité des élèves du primaire lors des déplacements à pied et à vélo entre la maison et l’école au Québec. Avril 2011.

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