La médecine intégrée reconnaît l’importance de la relation entre le corps et l’esprit dans une perspective de bien-être (voir « Qu’est-ce que la médecine intégrée? »). Par ailleurs, une classification parmi d’autres rassemble les médecines alternatives et complémentaires (MACs) en cinq sous-groupes dont la médecine psycho-corporelle (MPC). Nous en ferons l’objet de cet article.

Le champ de la MPC
Le National Center for Complementary and Alternative Medicine (NCCAM) fait de la MPC un ensemble d’approches s’intéressant aux façons dont les émotions et les facteurs mentaux, sociaux, spirituels et comportementaux peuvent affecter la santé. Y sont inclus méditation, yoga, qigong et taijiquan, entre bien d’autres disciplines. En MPC, on cherchera à tirer profit de la relation bidirectionnelle entre l’esprit et le corps, de même que de leur interdépendance. À titre d’exemple, on démontra la capacité de l’exercice physique à soulager l’anxiété et la dépression fut démontrée, de même que celle de la méditation à accélérer la guérison des lésions de psoriasis.

Nous connaissons maintenant l’existence d’un réseau de communications et de modulations entre les systèmes nerveux, endocrinien, immunitaire et celui du stress. Ceux-ci interagissent à plusieurs niveaux et c’est l’objet de la psychoneuroimmunologie de se pencher sur ces échanges en vue d’amener des explications scientifiques à ce que nous nommons la connexion psycho-corporelle.

La responsabilité de chacun
Par ailleurs, la MPC tient pour fondamental d’encourager la capacité de chaque personne de se connaître et de prendre soin de soi. Phénomène relativement nouveau, l’utilisation des approches psycho-corporelles est maintenant tout autant orientée vers le développement d’aspects positifs (optimisme, joie, compassion) que vers le soulagement d’aspects plutôt négatifs comme l’anxiété, la dépression ou la douleur.

La MPC en oncologie intégrée
Quoique l’emploi des MACs chez les patients cancéreux adultes oscille entre 31 et 91% selon les sources, les thérapies psycho-corporelles ne sont employées que par un peu plus de 20% de ceux-ci (voir statistiques). Selon des chercheurs, ces thérapies devraient être plus encouragées pour des indications où leur efficacité est démontrée, notamment dans une approche intégrée du traitement du cancer où la recherche est bien supportée.

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Claude Fournier, md
Sites web : Yangsheng.info et AMIBES.info
Blog : Le salon de Hua Tuo
Courriel : [email protected]

* Claude Fournier est clinicien au Centre de santé et de services sociaux de Beauce où il enseigne le qigong et le taijiquan. Un partenariat avec la Fondation du cœur Louis-Georges Fortin et Accueil-Sérénité lui permet de transmettre ces enseignements à des personnes respectivement atteintes de maladies cardiaques et pulmonaires et de cancer.