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Le ferblantier Narcisse Dupuis et son affiche

durée 04h00
14 mars 2021
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LA SOCIÉTÉ HISTORIQUE SARTIGAN

Identifier correctement les immeubles centenaires de la 1re avenue constitue un travail laborieux pour ceux qui scrutent les anciennes photos de notre ville. Il faut parfois aller jusqu'à procéder à des recherches élaborées au Registre des Droits Fonciers du Québec afin de réussir. Heureusement, la tâche est parfois facilitée lorsque l'illustration intègre des enseignes ou affiches comprenant le nom du propriétaire, comme c'est le cas de la première photo. Celle-ci, datant des environs de 1907, est d'une qualité très moyenne, mais elle a le mérite de fournir le nom du propriétaire du commerce installé à cet endroit: N. Dupuis. Le nom complet est Narcisse Dupuis qui s'y est établi en 1901 lorsqu'il a acheté cette boutique de ferblanterie de la veuve de M. Thomas Gilbert qui y exerçait lui aussi le même métier de ferblantier. Son voisin de gauche (nord) était le cordonnier Ludger Bolduc, et celui de droite (sud) était Omer Genest. Désigné comme ferblantier (ouvrier ou artisan qui fabriquait des objets en fer-blanc) dans son contrat d'achat en 1901, il semble que son travail évolua au fil des ans, car dans une publicité parue dans le journal local de 1908 (photo 2), il se présente comme couvreur-plombier; bien plus, son annonce mentionne la «lumière électrique», ce qui présume que l'électricité était en voie d'arriver en ville. Narcisse Dupuis a résidé à cet endroit jusqu'en 1918, année au cours de laquelle il a vendu son édifice au vétérinaire Pierre Veilleux. Dupuis est décédé jeune, à l'âge de 48 ans, le 13 mars 1919 (la 3e photo est celle de son épitaphe au cimetière de l'Ouest). On voit bien l'immeuble du vétérinaire à la 4e photo, encore une fois bien identifiée. Ce Pierre Veilleux n'a résidé à cet endroit que pendant deux ans, ayant vendu à son frère Maxime, lui aussi vétérinaire, le 9 octobre 1920. Par la suite, il semble que le propriétaire suivant a été le commerçant Jos Davis qui était un «pedler à la poche», parcourant les rangs pour vendre des vêtements comme vendeur itinérant. Jos Davis serait devenu propriétaire vers 1935-38 et y aurait établi son 1er magasin, résidant au second étage (photo 5, vers 1955). En 1960, le magasin, transféré à son neveu Morris Davis, a déménagé dans son nouvel immeuble au coin de la 123e rue où il a connu un énorme succès pendant plus de 30 ans. C'est un autre marchand de vêtements pour hommes, Roger Carrier, qui a démarré dans cet ancien édifice de Narcisse Dupuis, où il fut pendant environ 15 ans, faisant affaires d'abord sous le nom de l'Habit Idéal, puis de Mercerie Roger Carrier. Après 1975, différents commerces ont établi leurs pénates au rez-de-chaussée de cet immeuble, dont une librairie, une cafétéria, un magasin de tissu etc, tandis que le deuxième étage était un logement résidentiel. Et c'est aujourd'hui, depuis plusieurs années, un immeuble à appartements (photo 6). C'est une des rares bâtisses de Saint-Georges dont la silhouette est encore reconnaissable de nos jours, même si on l'a régulièrement rénovée au fil des décennies. Notre ami Narcisse le reconnaitrait sûrement s'il revenait maintenant, mais il trouverait que le secteur a radicalement changé.

Photo 1 du fonds Victor Rodrigue. Photos 4 et 5 du fonds Claude Loubier. Photos 3 et 6 et texte de Pierre Morin. Recherches de Pierre Morin et Paulin Poirier.


 Fondée en 1992, la Société Historique Sartigan est un organisme à but non-lucratif,
financé par les dons, dont la mission est la protection, l'interprétation, la valorisation
et la diffusion du patrimoine de Saint-Georges et de ses environs.

 


Centre culturel Marie-Fitzbach (4e étage)
250,18e Rue, CP 6
St-Georges (Qc) G5Y 4S9

418 227-6176
www.shsartigan.com  -  [email protected]

facebook.com/shsartigan

 

 

commentairesCommentaires

1

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  • JR
    Jocelyne Rancourt
    temps Il y a 3 ans
    C'est incroyable! Des bâtisses hautes, collées et en bois.
    Je les regarde et surtout les rues qui sont souvent en terre et ouf! les robes en coton étaient longues et en plus, ils n'avaient pas de laveuses automatiques.

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