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Avez-vous connu «La côte à Dick»?

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8 août 2021
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LA SOCIÉTÉ HISTORIQUE SARTIGAN

Les plus vieux savent de quoi on parle, mais les moins de 60 ans se demandent probablement qu’est-ce que c’était. Cette appellation est devenue obsolète il y a longtemps. Elle fut remplacée par une autre expression semblable: «la côte à Bureau», plus récente mais aussi en voie de disparition. On devine que c’est une côte, ou rue en pente quelque part à Saint-Georges, baptisée de ce surnom servant à identifier l’endroit en se référant à un commerce ou une personne qui y résidait. Certains parlaient aussi de «la côte à pic». Aujourd’hui, on l’appelle simplement de son vrai nom: la 125e rue. Il y a 75 ans, un homme bien connu habitait dans cette rue, au coin de la 2e avenue: celui qui fut organiste à l’église Saint-Georges pendant 45 ans, de 1912 à 1957, M. Robert Dick. En vérité, c’était la rue Saint-Pierre, qui prit le numéro 125e quand on attribua des numéros à la place de noms pour désigner les rues. Mais autrefois, quand la ville était beaucoup moins populeuse, tous les géorgiens savaient que Robert Dick demeurait au coin de cette rue (coin nord-ouest), alors on y référait en parlant de la «Côte à Dick». Plus tard, après son décès, on changea de vocable et les gens se mirent à l’appeler «la Côte à Bureau», en référence à Antonio Bureau, puis son fils Marcel Bureau, qui ont longtemps résidé au coin ( à gauche sur la photo) de la 1re avenue et de la 125e rue. C’est d’ailleurs dans cet immeuble que Marcel a démarré en 1973 un commerce de jouets sous le nom de «Place Bureau». Mais le nom de «Côte à Bureau» est lui aussi pratiquement tombé dans l’oubli depuis que ce magasin s’est installé dans une nouvel édifice (qui appartient à sa fille Francine) sur le site de l’ancien magasin Farmer. La photo a été captée par le photographe Gilbert Gamache en 1955. Elle fut prise à partir de la 2e avenue en direction ouest. C’est probablement la pente la plus abrupte de notre ville, côte que certains comparent aux nombreuses pentes de San Francisco en Californie. La maison que l’on voit à droite fut construite en 1908-09 par Georges Poulin suite à la destruction de celle qu’il habitait déjà au même endroit et qui fut détruite par un incendie le 29 août 1908. Après Georges, ce fut la famille de son fils Réal qui y habita longtemps. À gauche, la grosse maison foncée a été celle de la famille de Delvas Gilbert, dont un des fils s’appelait Jacques «Jack» Gilbert. Et au coin en bas à droite (qu’on ne voit pas), ce fut Roger Dutil et sa famille qui demeurèrent dans une imposante résidence, déménagée en 1965 pour permettre l’érection d’un édifice commercial où fut le magasin People pendant 10 ans. On constate que la 125e rue se terminait alors à la 1re avenue. L’avenue Chaudière (aujourd’hui la promenade Redmond) n’existait pas encore à cette époque. On voit ce qui semble être un petit commerce en face de la rue. C’était un petit dépanneur appartenant à Louis-Georges Bureau, c’est à cet endroit que son frère Marcel a démarré son commerce de laveuses par la suite. Et encore au pied de la rue, de l’autre côté de la 1re avenue, on aperçoit à droite une patinoire de quartier qui était érigée à chaque hiver par M. Roger Dutil, à la disposition de tous les enfants du coin. Un secteur qui a bien changé depuis cette photo.

Photo du fonds Gilbert Gamache. Texte et recherches de Pierre Morin.


 Fondée en 1992, la Société Historique Sartigan est un organisme à but non-lucratif,
financé par les dons, dont la mission est la protection, l'interprétation, la valorisation
et la diffusion du patrimoine de Saint-Georges et de ses environs.

 


Centre culturel Marie-Fitzbach (4e étage)
250,18e Rue, CP 6
St-Georges (Qc) G5Y 4S9

418 227-6176
www.shsartigan.com  -  [email protected]

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commentairesCommentaires

1

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  • LGF
    Louisette Gilbert Fouquet
    temps Il y a 3 ans
    La côte à Bureau, que de souvenirs me reviennent à l'esprit. Combien de fois je suis descendu dans cette côte. Je me souviens quand j'ai passé mon examen de conduite automobile, il y a longtemps, j'avais peur que l'examinateur m'amène dans cette côte, parce que mon amie qui avait une voiture manuelle avait obligée d'arrêter en plein milieu de la côte et devais pas reculer en posant le geste. Heureusement pour moi mon examen fut beaucoup plus facile.

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