Pier Dutil
Deux raisons de se réjouir
Par Pier Dutil
De ce temps-ci, les occasions de se réjouir sont plutôt rares. Le Gouvernement québécois et les médecins jouent des gros bras et se chicanent comme des enfants du primaire dans une cour d’école, le coût de la vie est toujours en hausse, l’hiver se pointe le nez, en somme, ça prend un maudit bon moral pour poursuivre nos vies.
Pourtant, au cours de la dernière semaine, deux nouvelles publiées sur enBeauce.com auraient dû nous permettre de nous réjouir, même de ressentir une certaine fierté à l’égard de notre belle Beauce : à savoir la réussite des étudiantes et étudiants en soins infirmiers du Cégep Beauce-Appalaches et l’obtention d’un Prix Azimut par Destination Beauce.
Prenons le temps d’apprécier les deux évènements.
La réussite de nos cégépiens
On sait tous qu’il y a une importante pénurie au niveau du personnel des soins infirmiers au Québec. De nombreux services en santé accumulent des retards parce que le nombre d’infirmières et d’infirmiers ne suffit pas. Parmi les cas les plus évidents, mentionnons les retards au niveau des services chirurgicaux dus à la sous-utilisation des blocs opératoires partout au Québec.
C’est pourquoi la formation d’infirmières et d’infirmiers est d’une importance capitale. Chez nous, en Beauce, le Cégep Beauce-Appalaches offre un cours pour former des infirmières et des infirmiers. Plusieurs dizaines d’étudiantes et d’étudiants sont inscrits à ce programme de formation.
Une fois les cours réussis, les finissants en soins infirmiers doivent réussir un examen de l’Ordre des infirmières et infirmiers du Québec (OIIQ) pour obtenir leur droit de pratique.
Il y a quelques années, les taux de réussite à cet examen n’étaient pas très élevés, situation que plusieurs intervenants du milieu déploraient.
En septembre dernier, les 23 finissantes et finissants du Cégep Beauce-Appalaches ont réussi avec succès cet examen, obtenant ainsi leur droit de pratique. C’est un taux de réussite de 100 %. Difficile de demander mieux, n’est-ce pas?
Cela est digne de mention et, en tant que Beauceronnes et Beaucerons, il y a lieu de se réjouir.
Il est donc de mise de féliciter les finissantes et finissants pour ce bel accomplissement, mais il ne faudrait pas oublier tous les membres du corps professoral qui ont su transmettre leur science et leur passion à leurs élèves de même que les nombreux autres intervenants.
Espérons que ces 23 finissantes et finissants se retrouveront bientôt quelque part dans l’appareil de la santé de notre région pour que nous puissions bénéficier de leurs bons services.
Destination Beauce se signale
Sur le plan touristique, la Beauce n’a pas eu souvent l’occasion de se signaler. Avant l’an 2000, on ne venait pas en Beauce, on se contentait d’y passer.
Quand il était temps de faire la promotion touristique de notre région, la Beauce était noyée dans Tourisme Chaudière-Appalaches qui se limitait trop souvent à mettre en valeur les attraits touristiques longeant le fleuve Saint-Laurent dans l’axe est-ouest, négligeant l’axe nord-sud,
Mais, depuis l’an 2000, les intervenants du milieu ont décidé de prendre les choses en main en développant des attraits touristiques et en créant des activités dont les renommées dépassent largement le territoire beauceron. Aujourd’hui, presque chaque municipalité à quelque chose à offrir pour attirer les visiteurs.
Je n’ose me lancer dans l’énumération de lieux et d’activités touristiques dignes de mention, car la liste serait fort longue et je craindrais d’en oublier.
Pour mettre en valeur tous ces nouveaux attraits, nos élus des trois MRC de la région (Nouvelle-Beauce, Beauce-Centre et Beauce-Sartigan) ont décidé de ne plus attendre après les autres et de prendre en main la promotion touristique de notre région. Cela a mené à la création de Destination Beauce.
Cet organisme a pour mission de développer et structurer l’offre touristique, d’assurer la promotion et la commercialisation du territoire, de structurer les entreprises touristiques et de propulser l’accueil touristique.
Depuis 10 ans, lentement, mais sûrement, Destination Beauce a multiplié ses efforts pour que la Beauce prenne sa place dans l’offre touristique globale au Québec.
L’une des grandes réalisations de Destination Beauce est la mise en place de la Route de la Beauce, un parcours de 140 kilomètres longeant la rivière Chaudière et mettant en vedette 12 lieux incontournables. Tout au long de cette route, on a ajouté 12 capsules relatant l’histoire du Miracle beauceron où l’on peut prendre connaissance des éléments à la base de la légende du Miracle Beauceron.
Récemment, cette belle initiative a reçu une consécration importante en remportant le Prix Azimut 2025, qui «récompense les initiatives les plus créatives et innovantes en matière d’accueil et de services aux visiteurs» comme l’écrivait Germain Chartier dans un article publié sur enBeauce.com mardi dernier.
La directrice développement touristique de Destination Beauce, Marie-Émilie Slater-Grenon me confiait que 19 projets en provenance de partout au Québec étaient en lice pour l’obtention de ce prix. Cinq projets ont été retenus à titre de finalistes et des représentants de toutes les régions touristiques du Québec devaient voter pou déterminer le projet gagnant.
Et c’est le projet de la Route de la Beauce qui a été retenu comme grand gagnant.
C’est là un honneur dont ont raison d’être fiers les membres de l’équipe de Destination Beauce qui ont trimé fort au cours des dernières années pour réaliser ce projet.
Destination Beauce bénéficie d’un budget annuel de quelque 575 000 $ dont la majorité des fonds provient des trois MRC mentionnées précédemment, le reste étant assuré par les contributions des membres de l’organisme et divers programmes publics.
Aujourd’hui, on ne fait plus que passer en Beauce, on y vient.
La réussite des finissantes et des finissants en soins infirmiers du Cégep Beauce-Appalaches et l’obtention du Prix Azimut par Destination Beauce rejaillissent sur l’ensemble de notre région.
Félicitons les artisans de ces succès et soyons fiers de leurs réussites.
Courage
Il ne reste que 1 176 jours au mandat de Donald Trump.
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Pensée de la semaine
Je dédie la pensée de la semaine à celles et ceux qui ont contribué aux deux réussites qui font l’objet de cette chronique :
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