Chroniques d’un aventurier en quête de ses origines

Par Jean-Francois Morin, Collaborateur spécial
Après plus d'une vingtaine d'heures de route et une panne de bus, nous voilà enfin à Dover avec ses fameuses falaises de craie évoquées par la chanson 'Cliff of Dover' de Simon & Garfunkel. Une paisible traversée de la Manche nous mène ensuite au Pas-de-Calais et à mes premiers pas en Europe continentale.
Mon idée originale était d'y quitter le bus pour ensuite filer vers la Normandie par mes propres moyens. Toutefois, rien à faire, le chauffeur ne veut pas me laisser descendre avant Paris et quelques billets sont sans effet. Pauvre de moi ! Me voilà obligé d’aller dans la plus belle ville du monde. Même si cela peut sembler étrange, je ne me réjouis pas tellement à cette idée. En fait, je dirais même que je suis plutôt inquiet de la tournure des événements. L'immensité de la ville ne fait rien pour me rassurer, d'autant plus que je n'ai pas d'endroit où dormir et que je me retrouve dans une banlieue plutôt animée de la ville.
Heureusement, comme les choses s'arrangent presque toujours d'elles-mêmes pour moi, voilà que mon charme ne passe pas inaperçu et que deux gentilles soeurs de Seattle m'invitent à passer la nuit chez elles. Grâce à leur aide, j'organise mon voyage en Normandie en tout confort. Un petit tour de Paris s'impose toutefois avant mon départ. J’ai la chance de rencontrer un ancien collègue parisien avec qui je fais le tour des différentes attractions. La Tour Effel, les Champs-Élysées, l’Arc de Triomphe, tout est fabuleux à l'image de la ville. Mon coup de coeur demeure néanmoins le Musée du Louvres et sa galerie de peintures françaises.
Après Paris, je me dirige vers la Normandie pour un véritable pèlerinage historique. Malheureusement, j'arrive une journée trop tard pour la commémoration de la fin de la guerre. La Normandie est un véritable musée à ciel ouvert avec plus d'une vingtaine de musées et de sites consacrés au débarquement et à la bataille de Normandie. Les différentes plages du débarquement à elles seules valent le détour.
En tant que Beauceron, je me dois toutefois de me rendre à Bernières-sur-mer là où les membres du Régiment de la Chaudière sont débarqués au matin du 6 juin 1944. La mémoire de nos ancêtres y est très vive et de nombreuses photos du Régiment constellent la ville. Une rue fut même nommée à sa mémoire.
L'avant-dernière étape de mon périple normand est la ville de Granville. L'intérêt de cette cité de corsaires est très personnel pour moi. C'est dans cette ville que fut célébré le mariage de Pierre Morin, ancêtre des Morin de la Beauce, avant son départ pour l'Amérique il y a plus de 350 ans. On peut d'ailleurs visiter l'église où s'est déroulée la cérémonie.
Après Granville, je suis allé visiter le spectaculaire Mont Saint-Michel, certainement une des constructions les plus impressionnantes qu'il me fut donné de voir. J'ai d’ailleurs profité de cette visite pour découvrir le charme de la campagne normande. Cette étape fut ma dernière en France.
Je me dirige maintenant vers l'Allemagne.
À bientôt,
Jean-François Morin
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