La crise interne déchirant le conseil d’administration (CA) du soccer mineur de Saint-Georges a pris d’assaut les médias beaucerons la semaine dernière. Les discours dégénèrent, empreints de frustrations. Dans l’intérêt du sport et des enfants, n’acceptons plus cette voie et trouvons ensemble des solutions.

Je m’implique depuis 26 ans dans cette association comme joueur, entraîneur, arbitre, ancien directeur technique et ancien membre du CA. À cause de cette expérience acquise et la passion que j’entretiens pour ce sport, on m’a demandé de prendre position. Puisque je connais personnellement les principaux acteurs de la crise, j’ai discuté avec chacun d’eux pour me faire une idée juste. L’objectif ici est de trouver une solution en tentant de comprendre les enjeux, les groupes en présence et les buts qu’ils poursuivent.

1. Un groupe établi depuis 10 ans
Basé sur la mise en œuvre structurée d’une vision cohérente, voici le bilan des 10 dernières années : 200 000 $ dans les coffres, un bassin de joueurs ayant doublé, de nouveaux terrains synthétiques et des techniciens plus expérimentés. Or, un élément majeur manque pour assurer l’avenir : un directeur technique (DT) capable notamment d’implanter un programme éprouvé de développement des joueurs, former les entraîneurs-parents et encadrer les techniciens. Avec Alfred Picariello, Saint-Georges est à l’aube de profiter, à un prix raisonnable, d’une ressource comparable aux meilleurs DT de la province. Cependant, la crise interne met en péril le projet qui a pris tant d’effort et de temps à rendre possible.

2. Un groupe mécontent, mais sensé
Des revendications constructives, justifiées et sensées sont soulevées par un groupe de mécontents. Ces gens doivent être écoutés et respectés. Voici trois éléments de compromis qui répondraient aux revendications qu’ils soulèvent : 1) adopter un moratoire sur les tarifs du soccer compétitif 2) resserrer l’encadrement du directeur général (DG) et évaluer son travail basé sur des objectifs mesurables 3) adopter des méthodes comptables informatisées et vérifiées  en plus de mettre en place des processus de gestion de plaintes plus efficaces.

3. Une minorité opportuniste
Pendant ce temps, une minorité opportuniste tente de manipuler le groupe de mécontents pour faire chavirer le navire et ainsi prendre le contrôle du soccer mineur. Pour atteindre son objectif, ce groupe a créé et entretient l’état de crise actuel, dont la source à peine cachée, provient de conflits personnels. Comprenez alors ma grande inquiétude, pour le développement de l’organisation et de l’ensemble des enfants, de voir certains des leaders de ce groupe, sans plan stratégique et sans vision à long terme, à la tête du sport le plus populaire en Beauce.

Pour conclure, à la minorité opportuniste, je dois vous dire en toute sincérité que vous ne servez pas la bonne cause, il serait irresponsable pour vous de persister à vouloir prendre le contrôle. Pour la confrontation entre les groupes des « établis » et des « mécontents », elle doit cesser. Il faut travailler ensemble, car il y a des solutions raisonnables pour continuer d’avancer. Parents-membre de la majorité silencieuse, l’heure est grave, exigez le dialogue et allez débattre de ce que vous croyez juste en assistant à l’assemblée générale spéciale du jeudi le 15 mars à 19 h à l’École Notre-Dame-de-la-Trinité.  

Alexandre Tran-Khanh