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La guitare a su mettre « Ducharme » auprès des adeptes de musique

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5 août 2010
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Par Alexandra Doyon, Journaliste

Une autre soirée tout en réussite pour le festival « Songe d’été en musique » qui se poursuivait ce mercredi soir dernier, le 4 août. Amorcé en force avec la prestation hallucinante du musicien soliste Harris Becker ce lundi ainsi que le Concert de la faculté le soir suivant, « Songe d’été en musique » a su poursuivre ces festivités musicales à la chapelle du Centre culturel Marie-Fitzbach en accueillant, pour la troisième soirée, un jeune guitariste hors pair. C’est avec une immense prestance et une vitalité éblouissante que Jérôme Ducharme a alors pris place, sa guitare en main, devant un public qui était tout ouïe.

C’est dès son plus jeune âge que Jérôme Ducharme opte pour l’apprentissage de la guitare classique. Un parcours des plus fascinants qui lui a permis alors d’être ce qu’il est devenu aujourd’hui. Ayant gagné le grand prix au concours de la GFA et ayant un CD enregistré sous la main, ses expériences musicales démontrent tous les efforts qu’il a faits pour parvenir à son rêve. « J’ai débuté la guitare et je me suis lancé, bras grands ouverts, dans ce chemin », a-t-il confié.

Le spectacle avait la même formule que ceux précédents, soit deux parties entrecoupées d’un entracte.

Le classique en vedette lors du spectacle
Les gens assistants au concert ont su apprécier les quelques chansons que Jérôme Ducharme a interprétées. La grande majorité de son répertoire était composé d’œuvres écrites par des artistes d’époque. Une pièce datant de 1988, All in Twilight de Toru Takemitsu, Simplement choro de Patrick Roux et Pavane no.3 de Luis Milan étaient quelques-unes des pièces que M. Ducharme nous a partagées avec cœur et fougue. De plus, ce dernier prenait le temps d’expliquer les origines de ces chansons et à quel point elles le touchaient. Les spectateurs ont en plus assisté à deux premières. En effet, le guitariste a interprété deux chansons écrites spécialement pour lui par son « très grand ami », Maxime McKinley. Deux pièces fortement exigeantes au niveau de l’habileté. Quel honneur en plus de voir le compositeur de ces chansons nouvellement écrites, M. McKinley, assis dans la salle!

Jérôme Ducharme participait pour sa troisième année au festival « Songe d’été en musique », bien qu’il s’agisse de sa première fois à la Chapelle Marie-Fitzbach. Passion, humour et amour de la musique ont pu être partagés avec le public lors de la soirée. À la fin du spectacle, Ducharme a su combler le désir de ses spectateurs. En effet, ce dernier est revenu sur scène et a interprété une autre chanson hors de la programmation. « Une petite dernière pour boucler la boucle », a-t-il dit avec humour. Belle façon de terminer un concert!

Une appréciation générale certaine
Les gens semblent avoir apprécié le talent de Jérôme Ducharme. À leur regard, il était évident que le spectacle les enchantait. De nouveaux visages ainsi que les plus habitués de ce genre de récitals étaient présents. « Pour un premier concert de ce genre, je suis bien contente d’avoir assisté à celui de Jérôme Ducharme. Il m’a donné le goût d’assister à d’autres spectacles de ce genre! » a affirmé Paule Fournier. « Pour ma part, je suis un habitué de ces concerts classiques. Il faut dire par contre que, ce soir, l’artiste m’a épaté beaucoup. Ça l’avait l’air si facile », a avoué Pascal Turmel.

La suite du festival se poursuit avec plusieurs autres artistes de talents. Violons, pianos, flûtes et violoncelles seront de la partie dans les prochains concerts à venir. Des talents inoubliables, de la musique enivrante, une soirée appréciée!  

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1

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  • AP
    Antoine Pansera
    temps Il y a 14 ans
    Jérôme est plus qu'un guitariste classique, c'est un musicien hors pair qui, par sa maîtrise technique, nous fait oublier l'instrument...un peintre pour qui la couleur n'a plus de secret... D'année en année, l'artiste conserve toujours une certaine unité dans ses concerts. La formule débute de manière méditative par une pièce contrapuntique de Renaissance et s'enchaîne par des morceaux impressionnistes aux couleurs nipponnes (Takemitsu) qui entraînent l'auditoire sur un paisible nuage cotonneux. Une fois la salle bien réchauffée, viennent les oeuvres virtuoses typiquement classiques (Sor, Giuliani) et les escapades plus dissonantes des pièces contemporaines... Mais peu importe l'époque, Jérôme saisit parfaitement l'esthétique musicale. Là où bien d'autres guitaristes se contentent de jouer mécaniquement des notes, le fougueux Ducharme s'imprègne de chaque parcelle de musique et, de par la subtilité de ses nuances, communique l'essence torréfiée du morceau à l'auditoire. Indépendamment des pirouettes guitaristiques requises, son jeu est toujours immaculé de propreté et gardant comme fil conducteur la clarté du discours musical. En fait, seule son apparente humilité excède son brio d'instrumentiste... Vivement son prochain concert!

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