Épidémie de coronavirus
37 élèves de la Polyvalente Benoit-Vachon rapatriés d'Italie mercredi
Parti le 28 février pour un séjour dans le nord de l'Italie jusqu'au 9 mars, un groupe de 37 étudiants et de trois accompagnateurs de la Polyvalente Benoit-Vachon rentreront au pays demain en raison de l’épidémie du coronavirus qui sévit dans ce pays d'Europe
La décision de rapatrier les voyageurs beaucerons a été prise par la direction de la Commission scolaire de la Beauce-Etchemin, qui n'a pourtant aucune autorité dans l'organisation du voyage, alors que l’épidémie du COVID-19 a connu une hausse importante notamment dans les régions du nord italien où devaient justement se rendre les élèves.
« Nous avons décidé de précipiter le retour étant donné que nous jugeons que les risques ont augmenté depuis le départ et que nous ignorons si les avis gouvernementaux changeront dans quelques jours. Nous savons également que les vols deviennent de plus en plus rares. Nous avions que quelques secondes pour prendre la décision [d'acheter] sans quoi nous perdions les billets. C'est celle qu'on a pris », a indiqué la directrice par intérim du Secrétariat général et services corporatifs de la CSBE, Marie-Ève Dutil, en entretien ce soir avec EnBeauce,com.
Dans ce voyage, la polyvalente Benoît-Vachon est la courroie de transmission entre le voyageur (dans ce cas le parent) et l’agence de voyage. Le lien contractuel est vraiment entre l’acheteur et l’agence de voyages. Ainsi, la commission scolaire n’a pas l’autorité pour casser ou intervenir dans ce lien contractuel.
« Nous ne pouvons pas intervenir dans des ententes privées. Nous ne pouvions pas annuler un voyage avec une agence de voyages, car nous ne sommes pas une partie prenante dans ce contrat. De plus, en ce qui concerne les activités en dehors de nos établissements et de notre période d’activités scolaires, c’est le parent qui a l’autorité pour autoriser ou interdire un voyage à son enfant », de faire remarquer Mme Dutil.
Depuis le 24 février dernier, la CSBE a envoyé trois correspondances en cinq jours auprès des parents concernés afin de leur permettre de prendre « une décision juste et éclairée » sur la participation leur enfant dans ce voyage. Les parents de trois élèves ont finalement décidé de garder leur enfant à la maison.
Pour ce qui est des trois accompagnateurs, ils sont des employés de la CSBE qui ont volontairement accepté d'encadrer le groupe.
La CSBE a avisé aujourd'hui les parents qu'elle avait réservé les billets d'avion et que le groupe allait revenir au pays demain (mercredi). La porte-parole a indiqué que le retour des 40 voyageurs se fera sur trois vols à partir de Rome mais n'a pas voulu révéler l'itinéraire ni la destination finale.
« Nous avons décidé en début d'avant-midi, après avoir évalué les risques, que nous ramenions nos employés du coup les élèves également. Nous sommes allés au-delà de notre autorité en ramenant les élèves »,
« Ce n’est pas le coronavirus « anxiété » qui nous poussent à agir et à être proactif. · Nous avons décidé, tel notre habitude, de prendre nos responsabilités afin d’assurer un milieu sain et sécuritaire à nos élèves et à notre personnel. · On veut protéger tout le monde, on a des élèves et du personnel à santé précaire. Nous avons une préoccupation pour eux aussi ».
Au sujet de la santé, la CSBE a justement été en lien avec la Direction de la santé publique à partir du 27 février, notamment par la transmission de documents afin de guider les parents dans leurs décisions.
La porte-parole n'était pas en mesure de dire si la Santé publique allait imposer une période de quarantaine aux membres du groupe lors de leur arrivée en sol canadien. Elle ne savait pas également comment le voyage s'était organisé, ni le mode de financement, seulement qu'il était en préparation depuis septembre.
« En ce qui concerne les activités en dehors de nos établissements et de notre période d’activités scolaires, c’est le parent qui a l’autorité pour autoriser ou interdire un voyage à son enfant », de dire la directrice intérimaire qui estime que cette aventure sera « l'occasion de nous pencher sur notre mission éducative. »
8 commentaires
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L'Italie ferme ses écoles et nous on fait voyager nos élèves en Italie,ou est la logique.
Apprendre à vivre en société c'est aussi une mission éducative.