À Sainte-Marie
Des violences rapportées dans une classe de l'école Maribel
Le 16 mai dernier, la Commission des normes, de l'équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST) a publié un rapport concernant les violences au sein de l'école primaire Maribel de Sainte-Marie. Ce dernier demandait l'arrêt des services éducatifs.
Les enseignants d'une classe spécialisée TSA (troubles autistiques) de l'école Maribel à Sainte-Marie, ont dû faire face à de multiples actes de violence de la part des élèves.
En effet, la CNESST juge « qu'il y a danger pour la santé et l'intégrité physique et psychique des travailleurs ». Le rapport précise que pour la période du 3 avril au 11 mai, le rapport d'accidents et le tableau de suivi des comportements annonçaient: « 14 coups, 3 renversements de mobilier, 10 fugues, 14 lancés d'object, 3 menaces . 1 morsure, 4 serrages ou pinçage de bras, uriner à 3 reprises de manière volontaire à l'extérieur de la toilette et une tentative d'étranglement ».
L'inspecteur du CNESST avait également demandé l'interdiction de « l'exécution des travaux de services éducatifs à la clientèle des classes à effectif réduit (spécialisées TSA) » en date du 16 mai.
Des demandes respectées par le CSSBE
Au Centre de services scolaires de la Beauce-Etchemin (CSSBE), qui est l'employeur dans cette histoire, on indique qu'aucune classe n'a été fermée après la réception de ce rapport.
« Nous précisons d’abord qu’aucune classe n’a été fermée à l’école Maribel et qu’aucun élève n’a eu de bris de services éducatifs. Dans ce rapport de la CNESST, il y a effectivement une ordonnance de fermeture d’une classe spécialisée Par contre, ce n’est pas réellement l’action qui a été demandée au CSSBE par la CNESST, » a ajouté le CSSBE dans une déclaration.
Par ailleurs, le CSSBE se défend également d'avoir pris en compte toutes les demandes du rapport, et de les avoir respectées. « Nous souhaitons également préciser que du soutien a été offert aux différents intervenants de la classe spécialisée et que nous avons bonifié nos pratiques. Nous travaillons en étroite collaboration avec des partenaires de la santé. D’ailleurs, la CNESST a levé son ordonnance le 30 mai 2023 à la suite des correctifs mis en place par notre centre de services scolaire », a terminé la déclaration.
Des violences en forte hausse dans les écoles
Le cas de l'école Maribel de Sainte-Marie n'est pas un cas à part. Les violences se globalisent dans tous les établissements et sont de plus en plus présentes.
« En général, c'est un fait que la violence augmente, estime Dominic Loublier, président du Syndicat de l’enseignement de la Chaudière. Cela commence jeune, très jeune. On voit que la violence peut commencer dès la maternelle. Dès 5 ans, nous avons des élèves violents que l'on n'avait pas auparavant ».
Même si la violence ne se banalise pas, il faut aussi prendre en compte le cas bien spécifique de classe de Sainte-Marie. « Les élèves qui se retrouvent dans ces classes spécialisées, sont des élèves qui sont soit handicapés, soit en grave difficulté d'adaptation. Je ne dirais pas qu'ils sont violents pour être violents, mais qu'ils le sont car ils se désorganisent. C'est lié à leur condition, » complète-t-il.
Par ailleurs, Dominic Loubier confirme que les choses évoluent à l'école Maribel, et que les enseignants seront bientôt mieux formés.
« Lorsqu'il y a des épisodes de violence, il y a un protocole à suivre. Qu'est-ce qu'on fait, qui on appelle, les différentes étapes, etc. Je sais que ce dernier a été révisé par le CSSBE. Il devrait aussi avoir une formation pour les intervenants de ces classes pour mieux réagir lors des épisodes de violence, » a-t-il conclu.
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