Le PLQ s'attaque à la pénurie de main-d'oeuvre
Le gouvernement libéral dit vouloir continuer de faire de l’éducation sa grande priorité et adapter encore davantage la formation aux différents besoins des régions. Il veut s’assurer également de la participation de toutes les forces vives au marché du travail telles que les travailleurs expérimentés, les communautés autochtones et les personnes avec un handicap. Il continuera aussi à soutenir l’automatisation en investissant dans l’intelligence artificielle, le manufacturier innovant et le virage numérique.
Pour le premier ministre sortant, il est inévitable de miser sur les travailleurs immigrés. Pour ce faire, les libéraux s'engagent à mieux outiller les municipalités pour qu’elles puissent identifier leurs besoins de main-d’oeuvre et faciliter l’intégration des travailleurs venus d’ailleurs au marché du travail.
« Le Québec, dans toutes ses régions, des Îles-de-la-Madeleine à Gatineau en passant par Québec, a besoin de travailleuses et de travailleurs. Quand je rencontre des entrepreneurs, leur principale inquiétude est de devoir refuser ou annuler un contrat faute de gens pour le réaliser. Contrairement à d’autres, nous reconnaissons cet enjeu et nous ne baisserons jamais les bras face à ce défi. Nous avons commencé le travail et nous allons en faire encore plus dans notre deuxième mandat. Faire confiance aux régions c’est aussi les soutenir pour identifier leurs besoins de main-d’œuvre et leur donner les outils pour faciliter l’intégration des travailleurs venus d’ailleurs et de leur famille au sein de leur communauté », a déclaré le premier ministre sortant.
Dans un second mandat, un gouvernement du PLQ s’engage à accorder aux municipalités régionales de comté (MRC) une nouvelle aide financière de 10 M$ sur 5 ans afin de dresser un portrait local des besoins de main-d’œuvre, notamment ceux qui pourront être comblés par les travailleurs étrangers.
Ce portrait global serait censé faciliter la planification de l’immigration économique, la sélection des futurs Québécois ainsi que leur intégration à la société d'accueil.
Des subventions additionnelles aux MRC
Le PLQ s'engage aussi à accorder 15 M$ par année aux MRC pour favoriser l’intégration et la rétention des travailleurs venus d’ailleurs dans les régions. Cette somme servirait à appuyer localement les acteurs socioéconomiques tels les organismes communautaires qui auront pour mandat de travailler en concertation, entre autres avec les entreprises, pour faciliter l’accueil des travailleurs immigrés.
Enfin, le PLQ veut investir 10 M$ par année de plus pour bonifier les services de francisation en entreprise offerts par les commissions scolaires et les organismes œuvrant en francisation.
Ces mesures représentent des investissements additionnels de 135 millions de dollars sur cinq ans et s’ajouteront aux investissements prévus dans le cadre de la Stratégie nationale sur la main-d’œuvre.
1,3 million d'emplois à combler d'ici 10 ans
Selon les chiffres du PLQ, dans les 10 prochaines années, le marché du travail québécois devra combler plus de 1,3 million d’emplois. Si plus de la moitié sont comblés par les jeunes qui intègreront ce marché, environ 1 emploi sur 5 devra être comblé par un travailleur immigré.
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