Élections fédérales 2021
Débat radiophonique: les candidats ont bien croisé le fer
Quatre des candidats, qui sollicitent le poste de député fédéral de Beauce en vue du scrutin du 20 septembre, ont bien croisé le fer aujourd'hui lors du débat radiophonique organisé par Radio-Beauce et Beauce.tv.
Il faut dire que le chef du Parti populaire du Canada, Maxime Bernier, est arrivé gonflé à bloc pour en découdre avec le député sortant conservateur, Richard Lehoux, qui, hier matin, avait refusé de participer à l'événement parce que le candidat Bernier n'était pas vacciné contre la COVID-19. M. Lehoux était finalement revenu sur sa décision après avoir obtenu assurance de la direction de la station radiophonique que Maxime Bernier serait isolé dans une pièce autre que celle des candidats invités qui comptaient aussi Solange Thibodeau, du Bloc québécois, et le libéral Philippe-Alexandre Langlois. « Je participe présentement au débat radiodiffusé des candidats en Beauce. Comme l’hurluberlu Richard Lehoux ne voulait pas être dans la même pièce que moi de peur que je l’infecte, je suis seul dans un autre studio. On vit dans un monde de fous », de publier le candidat Bernier sur sa page Facebook en début de débat.
D'entrée de jeu, on a reproché à Richard Lehoux d'avoir été peu présent auprès de l'électorat beauceron depuis son élection en 2019 et d'avoir eu de la difficulté à s'adresser aux ministres du gouvernement pour faire avancer les dossiers importants pour le comté. Le principal intéressé s'est défendu en rappelant qu'il n'avait pu siéger en Chambre qu'à peine un mois et demi avant que ne tombent les mesures de confinement en raison de la pandémie de la COVID-19, qui a imposé bien des restrictions dans l'accomplissement de ses fonctions.
Là-dessus, le libéral Philippe-Alexandre Langlois a fait valoir qu'il valait mieux élire un député du côté du pouvoir pour assurer une meilleure représentation de la circonscription. Quant à Maxime Bernier, il a accusé le député sortant de n'avoir « absolument rien fait » depuis qu'il est en poste. La bloquiste estime aussi que l'élu n'a pas souvent donné réponse à des dossiers qui ont atterri sur ses deux bureaux de comté.
Sur la question de la vaccination obligatoire, Maxime Bernier a réitéré sa position que le passeport vaccinal était une atteinte aux droits et libertés en vertu de la Charte et qu'advenant son élection, il abolirait toutes les mesures sanitaires pour revenir à « une vie normale.» Le candidat Langlois a rappelé qu'un gouvernement libéral compte faire obligatoirement vacciner les employés fédéraux mais qu'il reviendra aux provinces de décider de la marche à suivre pour leur fonction publique et pour les entreprises du secteur privé. Le Parti conservateur ne prône pas l'obligation de vaccination mais plutôt « l'incitation », a indiqué Richard Lehoux. Même son de cloche pour la candidate Thibodeau, qui est quand même favorable au concept de passeport vaccinal.
Dans le dossier de l’autoroute 73, Richard Lehoux a rappelé l’engagement conservateur de prolonger celle-ci à partir de Saint-Georges jusqu’à la frontière américaine si le gouvernement du Québec le désire. Solange Thibodeau aimerait que le boulevard urbain de 7,5 km, qui sera construit jusqu’à la 207e rue, soit complété immédiatement en autoroute. MM. Langlois et Bernier porteront le projet de Québec au niveau fédéral le temps venu. L'ex-député a rappelé qu'il avait réussi a faire injecter 95 M $ pour l'A-73.
Les candidats ont également été questionnés sur les mesures à prendre afin d'enrayer la violence faite aux femmes. Si le Bloc québécois ne compte pas de plan précis à ce sujet dans son programme de campagne, Solange Thibodeau se fera un devoir personnel de traiter ce dossier en priorité, si elle est élue, notamment par un accroissement des fonds liés aux organismes d'aide. Pour Maxime Bernier, l'augmentation de la violence faite aux femmes — tout comme l’anxiété chez les jeunes et la hausse des suicides, est attribuable aux mesures de confinement. Il estime que le Québec possède toutes les ressources pour intervenir efficacement en la matière. Richard Lehoux estime la question « de grande importance » et appuiera le plan de match provincial d'intervention dans le dossier. De son côté, Philippe-Alexandre Langlois, n'a « rien à foutre des champs de compétence » sur cette question qui doit s'élever, à son avis, au dessus de la partisanerie politique pour les actions à entreprendre et gestes à poser pour enrayer le phénomène.
Pour réduire la pénurie de main-d’œuvre en Beauce:
— Il faut accueillir principalement des immigrants économiques (Maxime Bernier).
— Il faut inciter les jeunes à rester dans les régions et faciliter le retour au travail des retraités (Philippe-Alexandre Langlois).
— Assurer la robotisation et l’automatisation des entreprises pour augmenter la productivité (Solange Thibodeau).
— Simplifier la paperasserie administrative pour faire venir les travailleurs étrangers (Richard Lehoux)
En environnement, Maxime Bernier estime qu'il n'y a pas « d'alarmisme climatique »; cette question est prioritaire au Parti libéral, a fait savoir Philippe-Alexandre Langlois; on doit supporter la conversion vers l’énergie verte, avisent Richard Lehoux et Solange Thibodeau.
Bilan
Les modérateurs Adam Veilleux et Gaston Cloutier avaient bien fait leurs devoirs de préparation avec des questions terre-à-terre et principalement à caractère régional car après tout, l'exercice avait pour but d'atteindre l'électorat beauceron.
Le ton des échanges a monté au fur et à mesure que progressait le débat. Le fait que Maxime Bernier ait été seul dans son coin, alors que les trois autres candidats étaient eux dans la même salle en compagnie des animateurs, a aussi donné une dynamique d'intervention particulière.
Malgré son jeune âge et son manque d'expérience en politique active, le libéral Philippe-Alexandre Langlois apparaissait à l'aise et bien préparé. La bloquiste Solange Thibodeau a gardé le ton posé qu'on lui connaît lors de ses interventions de conseillère municipale à la Ville de Saint-Georges.
Sans surprise, les échanges les plus virulents se sont produits entre Richard Lehoux et Maxime Bernier, ce dernier menant la charge à fond de train, alors que le niveau d'exaspération du député sortant n'a fait que grimper au fur et à mesure que le débat avançait.
Le combat de coqs s'est même poursuivi dans le stationnement de la station radiophonique au moment de prendre une photo de groupe pour le bénéfice des médias régionaux.
En effet, Maxime Bernier s'est dirigé vers Richard Leroux pour s'approcher de lui, sans aucun masque, et le narguer sur toute la question du vaccin contre la COVID-19 et les mesures sanitaires. Le ton des échanges a monté à un point tel que l'adjoint de Richard Lehoux, Stéphane Poulin, est venu s'interposer entre les deux hommes. On a entendu alors le candidat conservateur lancer un « Dégage Maxime! ».
11 commentaires
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J'ai écouté ce débat et Dieu merci, ¨ca m'a fait connaitre le candidat Richard Lehoux pour qui j'ai voté aux dernières élections. Premièrement, j'ai appris qu'il ne parlait pas anglais. Grosse lacune. A Ottawa, il faut pouvoir parler les 2 langues. Souvenez-vous du chichi avec la nouvelle gouverneure générale qui ne parle pas français mais inuktituk. Ca doit être un pré-requis.
Deuxièmement, les arguments de Lehoux sont faibles Il n'avait pas de points précis à donner mais s'appuyait sur le programme de Erin O'Toole. Il s'est même approprié la connexion haute vitesse en région qui est l'oeuvre du parti Libéral. J'ai senti qu'il n'avait pas l'étoffe d'un grand politicien. J'ai voté Conservateur depuis des dizaines d'années mais vu la faiblesse du candidat, je donne mon vote à quelqu'un d'autre.
Jamais j'aurais pensé que Richard Lehoux était un vulgair fraudeur !!!
Les libéraux ont endetter le pays plus du double de tous les premier ministres réunis et les libéraux font tout pour amener le Canada dans le credit social chinois
Le bloc est un partit provinciale donc inutile au federal
Remettons LA BEAUCE SUR LA MAP