Élections fédérales
Maxime Bernier dénonce l’immigration de masse lors d’un arrêt à la frontière à Saint-Théophile
Le chef du Parti populaire du Canada (PPC) et candidat dans la circonscription de Beauce, Maxime Bernier, s’est rendu ce mardi 25 mars à la frontière canado-américaine à Saint-Théophile pour y tenir un point de presse sur la question de l’immigration.
Il y a dénoncé ce qu’il qualifie d’« immigration de masse », une problématique selon lui largement ignorée pendant des années, mais devenue centrale dans le débat public.
« Le gouvernement Trudeau a énormément endommagé notre société, notre économie et notre culture avec l’immigration de masse », a-t-il lancé en ouverture, se tenant devant le poste frontalier. Il estime que les politiques d’immigration actuelles ont contribué à la crise du logement, mis de la pression sur les infrastructures et les services publics, et compliqué l’intégration des nouveaux arrivants.
Maxime Bernier a rappelé qu’il milite depuis plusieurs années pour une réduction significative de l’immigration. « Dès ma course au leadership du Parti conservateur en 2016, je parlais de contrôler l’immigration », a-t-il indiqué, en ajoutant que ce sujet était alors « tabou pour les médias canadiens ».
Le chef du PPC propose un moratoire temporaire sur l’immigration ainsi que la « déportation » des personnes présentes illégalement au pays. Il déplore aussi, selon lui, une perte de contrôle sur le nombre d’immigrants admis chaque année, accusant tant les libéraux que les conservateurs de vouloir « toujours plus d’immigrants, toujours plus de travailleurs étrangers temporaires, toujours plus d’étudiants internationaux ».
Il a critiqué la position du chef conservateur Pierre Poilievre, qui aurait évoqué un seuil de 250 000 résidents permanents par année. « Ça fait plus d’un million après quatre ans, sans compter les autres catégories. Sa position ressemble à celle des libéraux », a-t-il soutenu.
Une réponse sur les travailleurs étrangers en Beauce
Questionné sur les répercussions des mesures actuelles d’Ottawa, qui empêchent certains travailleurs étrangers temporaires de renouveler leur permis malgré leur intégration en Beauce, M. Bernier a indiqué :
« Je dis au gouvernement du Canada et au gouvernement du Québec : c’est à eux de renouveler les permis le plus rapidement possible. Les gens qui sont ici, qui travaillent, on doit le faire le plus rapidement possible. »
Il a toutefois lié ces enjeux à des préoccupations économiques plus larges, notamment en lien avec la guerre commerciale actuelle entre le Canada et les États-Unis. Selon lui, la solution passe par la négociation d’une nouvelle entente commerciale.
« Près de 65 % des produits que la Beauce produit sont exportés aux États-Unis. Il y a des entrepreneurs beaucerons qui disent qu’ils vont peut-être mettre à pied des gens, d’autres disent qu’ils seront peut-être délocalisés. […] Contrairement aux libéraux et aux conservateurs qui s’engagent dans une guerre commerciale avec les Américains, M. Trump veut rouvrir l’entente, l'ouvrir tout de suite. C’est ce qu’il faut faire. »
Maxime Bernier a également commenté son exclusion anticipée du débat des chefs à venir, accusant la Commission des débats de mener un processus « bidon ». Il considère que les règles ont été modifiées pour empêcher sa participation, malgré les 840 000 votes obtenus par son parti en 2021. « On n’aura pas un vrai débat au Canada, parce que la Commission nationale des débats exclut le Parti populaire du Canada », a-t-il conclu.
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