Chaudière-Appalaches
Une centaine de participants au Forum régional sur la qualité de l’eau
Panel des conférenciers, de gauche à droite, François Lajoie, directeur général de l’Organisme des bassins versants de la Côte-du-Sud; Tamari Langlais, coordonnatrice de recherche, Lily Lessard, professeure titulaire à l’Université du Québec à Rimouski et chercheure au Centre de recherche du CISSS de Chaudière-Appalaches; Éric B. Pelletier, technologue en environnement chez EBP Écosol; Jean-Guy Breton, citoyen et ancien maire de Lac Etchemin; et Me Laurence Gaudreault, avocate chez Cain Lamarre.

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Par Salle des nouvelles
Plus d’une centaine de personnes se sont réunies dans le cadre du 6e Forum régional sur la qualité de l’eau en Chaudière Appalaches sous la thématique Une responsabilité partagée qui s'est tenu le 7 juin au Centre Caztel de Sainte-Marie-de-Beauce.
La journée de conférences, organisée par les organismes de bassins versants de la Chaudière Appalaches et le Conseil régional de l’environnement Chaudière-Appalaches, a permis autant aux citoyens qu’au milieu municipal de répondre à leurs questionnements sur leurs devoirs et leurs pouvoirs quant à la qualité de l’eau, qu’on parle d’approvisionnement en eau potable par puits privé ou d’installation septique.
« Éduquer et outiller la population est une priorité, autant pour les OBV que pour le CRECA. Tous ont le pouvoir de poser des actions pour l’environnement tout en préservant notre santé », a insisté Véronique Dumouchel, directrice générale du Comité de bassin de la rivière Etchemin. Ainsi, les participants issus des MRC et des municipalités, mais également des citoyens impliqués dans leur association de riverains, ont pu exprimer leurs expériences et préoccupations et obtenir des pistes de solution et des contacts pour les accompagner.
Les installations septiques ont été un sujet central, abordé sous plusieurs angles grâce à l’expertise des différents conférenciers. Éric B. Pelletier, technologue en environnement chez EBP Écosol, a présenté les éléments plus techniques des installations septiques et des facteurs à prendre en compte lors de leur installation ou de leur mise aux normes. Me Laurence Gaudreault, avocate chez Cain Lamarre, a rappelé les pouvoirs des municipalités quant à leur conformité et leur mise aux normes. Elle a entre autres abordé le Règlement sur l’évacuation et le traitement des eaux usées des résidences isolée. Pour sa part, Jean-Guy Breton, ancien maire de Lac-Etchemin, est quant à lui revenu sur l’expérience de la municipalité quand elle a fait campagne pour la mise aux normes des installations septiques autour du lac. Il a soulevé l’importance de rencontrer les gens pour bien comprendre les enjeux.
En parallèle, Lily Lessard, professeure titulaire à l’Université du Québec à Rimouski et chercheure au Centre de recherche du CISSS de Chaudière-Appalaches, a présenté les résultats préliminaires d’un projet pilote tenu dans la région. Le projet en question, intitulé Mon eau, mon puits, ma santé, vise à comprendre et à atténuer les irritants pour inciter les propriétaires de puits privés à faire analyser leur eau potable. En ce sens, des outils ont été élaborés et distribués dans le cadre du projet pour informer, sensibiliser et accompagner les propriétaires dans un tel processus. Parmi ces outils, le site web www.moneaumonpuits.ca contient un outil qui permet de vulgariser les résultats des analyses afin de les rendre plus compréhensibles. Certains participants ont salué l’initiative et manifesté leur intérêt à l’implantation d’un tel projet dans leur milieu.
L’importance du contact humain à l’ère du numérique
À une ère où le numérique est de plus en plus utilisé, les interventions lors de la journée ont rappelé qu’il n’est pas accessible à tous. « Le mieux, c’est encore de rencontrer les gens en personne, de leur parler pour les comprendre, les soutenir, les aider », confirme Véronique Brochu, directrice générale du Comité de bassin de la rivière Chaudière. Par ailleurs, le papier reste également un outil prisé et accessible pour informer, sensibiliser et outiller les citoyens. En bref, le numérique ne peut pas être le seul accès à l’information. Plusieurs participants ont confirmé l’importance d’une telle stratégie, et les intervenants concernés ont entendu le message.
Les présentations et les éléments clés du Forum régional sur la qualité de l’eau en Chaudière-Appalaches seront disponibles d’ici quelques semaines sur le site Internet des Organismes de bassins versants de la Chaudière-Appalaches.
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