Environnement
Des chercheurs font le lien entre événements extrêmes et changements climatiques
Par La Presse Canadienne
Que l’on parle des feux de forêt, des inondations ou des vagues de chaleur qui sévissent partout dans le monde cet été, des chercheurs sont déjà à pied d’œuvre pour estimer la façon dont les changements climatiques affectent ces phénomènes météorologiques extrêmes.
Le gouvernement fédéral a formé récemment le Projet d’attribution rapide des événements extrêmes, qui est dirigé par le chercheur scientifique Nathan Gillett.
La mission de cette équipe est de cerner en peu de temps, soit quelques jours ou semaines, quel rôle ont joué les changements climatiques dans un événement météorologique précis, qu’il s’agisse d’un feu de forêt au Québec ou d’une inondation en Colombie-Britannique.
Pour y arriver, les experts utilisent la science de l'attribution, un domaine relativement nouveau dans lequel la modélisation et les statistiques servent à déterminer dans quelle mesure les gaz à effet de serre augmentent la probabilité que se produise un événement météorologique extrême.
Apparue il y a une vingtaine d’années, la science de l’attribution est aujourd’hui à ce point avancée que les experts peuvent faire leurs calculs rapidement, ce qui, estiment-ils, est essentiel pour demeurer pertinent dans le débat public.
La science de l’attribution est aussi utilisée par les gouvernements de partout dans le monde dans l’élaboration de leurs plans d’adaptation aux changements climatiques.
Les entreprises s’en servent quant à elles pour estimer les risques liés aux changements climatiques pour leurs projets, tandis que les avocats peuvent y avoir recours dans les dossiers où il faut déterminer de la responsabilité.
Bob Weber, La Presse Canadienne
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