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Trophée Roses des sables: Joëlle Pelchat a encore des étoiles dans les yeux

durée 18h00
24 novembre 2024
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Léa Arnaud
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Par Léa Arnaud, Journaliste

Joëlle Pelchat a encore des étoiles dans les yeux lorsqu’elle raconte son aventure au Maroc où elle a participé au Trophée Roses des sables, avec son amie Nadine Blanchette, en octobre dernier.

« J’y retournerai demain matin! », a mentionné la Georgienne avec mélancolie, lors d’une rencontre avec EnBeauce.com

Cette aventure a commencé lorsque Joëlle a suivi l’aventure d’une amie qui participait à la course. « Je me suis mis à la suivre et j’ai trouvé ça trippant! Quand Caroline m’a raconté son voyage, je me suis dit que je devais vraiment y aller! J’avais un petit goût d’aventure, je recherchais un petit punch dans ma vie », a-t-elle expliqué. Elle a donc parlé de son projet à des amies jusqu’à ce qu’elle discute avec Nadine, une amie vivant dans la région de Montréal et qui avait le même rêve. « On en a parlé début novembre, il y a eu une séance d’information et le soir même on s’est inscrite! »

Les deux Québécoises, comme toutes les autres participantes, ont dû se préparer financièrement pour concrétiser leur projet. Sur deux années, elles ont organisé plusieurs collectes de fonds et ont bénéficié du soutien de quelques investisseurs. Elles ont également suivi les formations données par l’organisation de la course, soit au niveau de la conduite, de la direction et de la navigation essentiellement. Pour ce qui est de la préparation mentale, pas besoin, elles étaient bien prêtes! « On n'avait pas d'attente en arrivant là et on n'a pas été déçu! »

À travers les routes qu’elles ont parcourues, Joëlle et Nadine ont fait face à la dure réalité de la pauvreté et leurs cœurs de maman ont été durement touchés. « Les enfants sont partout, ils te courent après et j’ai trouvé ça extrêmement difficile. Ils n'ont rien à part leurs grands yeux bruns. Ils te serrent la main très fort… », s’est souvenue la Georgienne avec le cœur lourd. 

Une course dans le désert

Pour ne pas subir le décalage horaire, Joëlle et Nadine ont atterri à Casablanca un jour en avance. S’en sont suivi deux journées de bus pour se rendre dans le secteur d’Ouarzazate afin de commencer la course. Celle-ci se déroule en sept étapes, sur sept jours, dont une sur deux jours et une de nuit. « Là on part toutes le soir et il fait noir! C'est l'étape de direction. Tout ce que tu vois c'est des lumières, parce que tout le monde va dans n'importe quel sens. Mais toi tu ne dois pas te fier à ça, faut que tu te fis à toi-même! », a détaillé la Beauceronne.  

Conduire dans le sable c’est tout un art et pour que tout se passe au mieux, chacune avait son poste. Nadine était la pilote du pickup à boîte manuelle et Joëlle était la copilote. Malgré leurs craintes, elles ont très bien géré leur poste. « J’avais peur de ne pas être bonne, j’avais peur de nous perdre, a indiqué Joëlle. Puis finalement je ne nous ai pas perdus. Il y a une fois où j'ai douté de moi et j'aurais dû continuer, j'étais sur la bonne voie. Ça a été vraiment bien. On s'est fait confiance l'une et l'autre aussi. C'est ça la clé! » Cependant, une petite mésaventure les aura forcés à échanger leur rôle. 

« Pendant l’étape des dunes quand tu montes, il ne faut pas que tu lâches le gaz parce que sinon tu vas t'enliser!, a-t-elle expliqué. Mais quand on est arrivé sur le top d'une dune, il y avait une Marocaine accotée avec son téléphone en plein milieu! » Par peur de la frapper et de la blesser, la conductrice a donné un coup de roue. La femme a été évitée, mais dans l’élan du mouvement, Nadine s’est brisé quelque chose dans l’épaule. « Elle a enduré la douleur pour le reste de la journée, le lendemain elle a reconduit, mais le soir elle avait vraiment mal! » 

Le surlendemain de l’accident, les deux amies faisaient face à un important dilemme: soit elles abandonnaient, soit elles trouvaient une solution. « Mais il n'y avait pas de solution parce que tu ne peux pas changer de partenaire, tu ne peux pas changer de voiture et tu ne peux pas continuer seule. Donc on était un peu désespérées! », s’est remémoré Joëlle. Par chance, une amie qu’elles ont rencontrée pendant l’aventure s’est proposée pour apprendre à Joëlle la conduite manuelle. « J'ai déjà fait des cours à mes 18 ans, mais à 42 ans… Elle m’a appris à conduire une boîte manuelle dans le noir, sur le parking, le soir même. Ainsi, j’ai pu assurer le lendemain. » Contre toute attente, le pilotage s’est très bien passé pour Joëlle, Nadine a pu se reposer et reprendre pour les jours restants. 

Cependant, c’est les changements de postes qui ont été plus difficiles pour les filles. « C'est sûr que passer 24/7 avec quelqu'un, c'est quelque chose. Par contre, moi et Nadine on a une très belle chimie et ça s'est très bien passé, sauf la journée où nous avons échangé nos places. Là on a comme viré sur un dix cents et on a eu de la difficulté à se mettre dans la peau de l'autre », a confié la Beauceronne. 

Mise à part cette journée spéciale, l’ensemble de leur aventure s'est super bien passé et elles ont terminé en 32e position sur 126 équipes. « On était fière de nous! »

Découvrir l’immensité du monde

Joëlle a été marquée par l’immensité des paysages. « C’est extraordinaire de découvrir l’immensité du monde. On se rend compte à quel point on est petit. T’es sur le top de la montagne et tu ne vois que du désert à perte de vue. » Selon elle, la nuit dans le désert est exceptionnelle. « On a vu le coucher, on a vu les étoiles, on a vu le lever, c’était d’une immensité incroyable! »

Grâce à cette aventure elles ont aussi pu soutenir le cancer du sein, le club des petits-déjeuners et apporter des objets et denrées aux populations dans le besoin. 

Joëlle conclut: « Maintenant on cherche une nouvelle aventure. On a tripé sur l’esprit Rallye et on veut en refaire! »

 

Néomédia a également couvert l'aventure du point de vue de Nadine avec ses journalistes de Vaudreuil-Soulanges. Lisez l'article ici: La traversée du désert de Nadine Blanchette

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