Anick B. Artiste-Peintre
Quand la culture populaire s’invite sur les toiles d’Anick Bilodeau
Anick Bilodeau peint depuis quinze ans. Artiste autodidacte, elle puise son inspiration dans l’univers des comics et des jeux vidéo.
Elle a commencé la peinture lorsqu’elle était enceinte de sa fille. « Je voulais quelque chose pour me déposer un peu, pour me relaxer. Puis j'ai commencé à suivre des cours en ateliers. Au fil du temps j’ai fini par développer le goût des visages et des animaux », a-t-elle confié en entrevue avec EnBeauce.com.
La résidente de Scott a suivi quelques cours avec l’artiste Julie Duplantie qui lui a transmis sa passion. Puis, son ami François lui a suggéré de réaliser des personnages de la culture populaire et de participer au Comiccon, un événement destiné aux amateurs de cette culture. « C'est là que ça a débloqué. C'est grâce à François, s’est-elle souvenue. Je me suis lancée, j'ai fait des affiches de personnages. J'ai commencé avec des Pokémon, des Star Wars, des Zelda puis là c’est parti! »
Anick réalise des peintures acryliques sur bois. Elle vend bien sûr les formats originaux, mais elle propose également des affiches créées à partir de ces tableaux.
« C’est un loisir, c’est carrément une thérapie. Je vais peindre par petit bout, mais quand j’arrive sur la fin, je ne m’arrête plus », a-t-elle dit en précisant qu’elle termine toujours par le fond, puisque c’est une partie qui l’inspire moins.
Les visages au coeur de son art
Ce qui démarque ses œuvres d’autres artistes de « fan art », c’est son concept de demi-visage qui permet notamment de lier deux visages. Cela peut être Anna et Elsa, de La Reine des neiges, ou deux superhéros des univers DC Comics par exemple. Elle a actuellement 35 modèles différents environ.
Anick Bilodeau a toujours été fascinée par les visages. Plus jeune, elle n’a jamais vraiment dessiné, à part un œil. « J’ai toujours aimé dessiner des yeux. (...) J’aime les structures de visages, c’est pour ça que c’est ce que je peins. Aussi, c’est un peu plus cartésien qu’un paysage, alors ça rejoint plus ma personnalité. »
Pour des commandes, elle a déjà réalisé des visages de particuliers, mais c’est un travail difficile pour cette artiste qui n’a pas de formation. « J’ai déjà peint des gens dans le passé, mais c’est beaucoup plus délicat. Il faut être extrêmement précis, comme pour les animaux de compagnie, alors c’est très long pour moi comme je n’ai pas de formations artistiques. »
Une clientèle intergénérationnelle
Pour promouvoir ses projets, Anick fait quelques marchés de Noël par année et ne rate jamais le Comiccon de Québec, en octobre. À ses occasions, elle rencontre ses clients et leurs réactions la touchent toujours.
« La moitié de mes clients sont des parents qui en achètent pour la chambre de leurs enfants et l’autre moitié, ce sont des gens qui me font l’honneur de mettre mes tableaux dans leur salon ou leur salle de gaming », a-t-elle conté avec le sourire. Elle s’est même souvenue d’un moment qui l’a particulièrement marqué. « Au Comiccon, j’ai Boba Fett qui m’a acheté la reproduction de Boba Fett, j’étais très fière et très contente! »
Enfin, la Beauceronne a aussi plusieurs clients qui reviennent d’une année sur l’autre pour acheter une œuvre de plus.
« Je commence à regarder d’autres choses, je vais peut-être me lancer bientôt… Mais pour l’instant c’est ça que j’aime faire!, a-t-elle conclu. Je suis bien quand je peins, la Terre arrête de tourner. J’ai un emploi stressant, alors ça fait du bien de s’arrêter un peu. »
Pour partager votre opinion vous devez être connecté.