Nous joindre
X
Rechercher
Publicité

Accident du 16 janvier 2018

Mareck Dupuis devra passer 90 jours en prison

durée 16h15
22 mars 2022
ici

commentaires

ici

likes

 

vues

imprimante
Léa Arnaud
email
Par Léa Arnaud, Journaliste de l’Initiative de journalisme local

Déclaré coupable d’avoir conduit un véhicule à moteur de façon dangereuse causant la mort d’Anne-Sophie Veilleux le 16 janvier 2018, Mareck Dupuis devra passer 90 jours discontinus en prison.

La sentence a été prononcée aujourd’hui par le juge Jean Asselin, au palais de justice de Saint-Joseph-de-Beauce. 

De ce fait, le jeune homme de 24 ans devra être détenu du samedi 9h au dimanche 16h, à partir du 2 avril prochain, et ce, pour 45 fins de semaine consécutives. Qui plus est, le juge lui a aussi imposé une période de probation de deux ans et un suivi probatoire de 18 mois.

Il devra également effectuer 240 heures de travaux communautaires, dans un délai de 18 mois, et remettre 5 000 $ en dons à la Fondation santé Beauce-Etchemin. Pour finir, il a évidemment l'interdiction de communiquer directement avec Laurie Pelletier et les membres de sa famille, ainsi qu’avec les membres de la famille d'Anne-Sophie Veilleux.

Rappelons que le tragique événement, survenu au croisement de la 118e rue et du boulevard Lacroix à Saint-Georges, avait également causé des lésions corporelles à Laurie Pelletier qui n’avait pas mis sa vie en danger, mais qui lui cause encore des torts aujourd’hui. 

Une peine « juste et appropriée »
Avant de commencer la lecture de son jugement, le juge Jean Asselin a prévenu les personnes présentes qu’il ne tolérerait aucun écart de conduite pendant la séance. 

« Je sais que dans ce dossier, ici, il y a eu énormément d’émotions de part et d’autre, au niveau des familles des victimes, au niveau de l’accusé et de sa famille », a-t-il indiqué.

Afin d’appliquer une peine qu’il estime « juste et appropriée », le juge s’est référé à des décisions de justice prises auparavant dans des dossiers similaires et a pris en compte les propositions de peine de chacune des parties. La poursuite suggérant une peine d’emprisonnement de 18 mois assortis d’une probation d’une année pour dénoncer le comportement adopté par l’accusé et pour dissuader quiconque d’agir de la sorte. Le procureur de l’accusé, quant à lui, demande au tribunal de faire preuve d'empathie envers Mareck Dupuis et proposait une amende et une période de probation. 

Le juge a ensuite relaté les faits en cause dans ce processus judiciaire. Il a abordé ensuite la condition mentale de l’accusé qui vivait à l’époque, et encore aujourd’hui, avec un syndrome de stresse post-traumatique causé par le suicide d’un homme, sous son camion, en septembre 2017, à Québec. D’ailleurs, monsieur Dupuis est suivi par une psychothérapeute avec qui il a déjà eu plus de 50 séances pour combattre sa culpabilité extrême et son anxiété. Le magistrat a aussi mentionné que l’accusé n’a pas d'antécédent judiciaire et que c’est un citoyen actif dans la société. Il est revenu sur les propos tenus par les proches lors du passage en cour du 9 décembre dernier et sur la lettre d’excuse écrite par l’accusé. 

Malgré les problèmes de santé psychologique de Mareck Dupuis, le juge a déterminé qu’il avait fait une erreur de jugement grave en « prenant une chance » et que cela « n'empêche pas sa responsabilité pénale ».

Alors selon les principes de la justice, lors du prononcé de la peine, le juge doit chercher à atteindre l’équilibre entre la gravité de l’infraction et la gravité de responsabilité du délinquant. Pour se faire, le tribunal doit prendre en compte les circonstances aggravantes et atténuantes dans le dossier. 

Ainsi, les circonstances aggravantes ici sont : 

  • le fait qu’il est conducteur professionnel,
  • sa conduite du camion avant l’accident témoigne d’un manque de jugement, 
  • les séquelles et conséquences subis par les victimes et leurs familles.

Et les circonstances atténuantes sont :

  • le faible risque de récidive,
  • le jeune âge de l’individu au moment des événements,
  • les remords et les excuses exprimés sincèrement aux victimes et à leurs familles,
  • l’absence d’antécédent judiciaire,
  • son mode de vie pro-sociale et le fait qu’il un actif pour la société,
  • ses problèmes de santé mentale,
  • les conséquences sur son état psychologique,
  • l’impact et l’effet dissuasif du processus judiciaire,
  • l’absence de structure d’une personnalité délinquante,
  • les efforts fait pour se reprendre en main, 
  • sa collaboration avec la justice,
  • son enfance difficile marquée par l’intimidation à l’école.

En conclusion, le juge Jean Asselin a pris sa décision en tenant compte de nombreux éléments pour établir une peine qu’il estime « juste et appropriée ».  

À lire également 

Le juge définira la peine de Mareck Dupuis le 22 mars prochain

Mareck Dupuis reconnu coupable d'avoir causé la mort d'Anne-Sophie Veilleux

commentairesCommentaires

0

Pour partager votre opinion vous devez être connecté.

RECOMMANDÉS POUR VOUS


23 avril 2024

La date du procès de Marco Rodrigue sera établie ce jeudi

Suite à la seconde journée consacrée à l’enquête préliminaire dans le dossier de Marco Rodrigue, la date du procès sera fixée jeudi. Il devra ainsi répondre de trois chefs d'accusation: tentative de meurtre en utilisant une arme à feu, d'avoir occupé un véhicule où il savait que se trouvaient des armes à feu sans restriction et d'avoir eu en sa ...

23 avril 2024

Les trois Beauceronnes accusées de séquestration retrouvent la liberté

Lors de leur deuxième passage au Palais de justice de Saint-Joseph-de-Beauce, ce vendredi 19 avril, Kim Deblois, Kim Rancourt et Valérie Grenier ont retrouvé leur liberté sous conditions. En effet, les trois femmes, qui font face à des accusations de blessures, mutilations et séquestrations ont été libérées dans l'attente de leur retour en cour ...

22 avril 2024

Ouverture de l'enquête préliminaire dans l'affaire Rodrigue

L’enquête préliminaire dans le dossier de Marco Rodrigue a commencé ce lundi 22 avril au palais de justice de Saint-Joseph-de-Beauce. Monsieur Rodrigue est accusé de tentative de meurtre contre Catherine Giroux, agente de la Sûreté du Québec. Les événements se sont produits le 18 août 2021 alors que la policière l’avait intercepté pour une ...