Coupable de contacts sexuels
Mathieu Doyon-Boucher passera 4 ans et deux mois en prison
Reconnu coupable de contacts sexuels sur deux jeunes enfants, Mathieu Doyon-Boucher devra passer quatre années et deux mois en prison.
Cette peine a été déterminée par le juge Thomas Jacques ce lundi, au palais de justice de Saint-Joseph-de-Beauce. Il s'agit précisément de 25 mois d'emprisonnement par victime, à purger de manière consécutive.
Qui plus est, le Beauceron âgé aujourd'hui de 20 ans a plusieurs interdictions, soit celles:
- d'avoir en sa possession des armes à feu, munitions ou substance explosive pour une période de 10 ans à compter de sa libération et d'autres armes à feu prohibées à perpétuité,
- de communiquer directement ou indirectement avec les deux victimes de ce dossier ainsi qu'avec les membres de leur famille immédiate, et ce, pendant toute la durée de sa détention,
- de se trouver dans une zone publique où on peut se baigner, s'il y a des personnes âgées de moins de 16 ans, ou s'il est raisonnable de s'attendre à ce qu'il y en est, pour une durée de 15 ans à compter de sa libération,
- de se trouver à moins de deux kilomètres des maisons d'habitations des deux victimes, et ce, pour 15 ans,
- de travailler ou de faire du bénévolat dans un cadre qui le placerait à avoir une position d'autorité auprès de personnes âgées de moins de 16 ans,
- d'avoir des contacts avec une personne âgée de moins de 16 ans, à moins de le faire sous la supervision d'une personne responsable autorisée par le tribunal.
Le tribunal autorise également le prélèvement de substance corporel sur Mathieu Doyon-Boucher pour fin d'analyse génétique. Il sera également obligé de se soumettre à la loi conformément au délinquant sexuel, et ce, à perpétuité.
Le juge Thomas Jacques a invité l'accusé à poursuivre ses démarches d'introspection et de bénéficier de l'aide qui sera a sa disposition. « Je suis d'avis que vous en avez grandement besoin », a-t-il ajouté.
Pour finir, le magistrat a souligné le courage des parents qui ont porté plainte suite aux agressions qu'ont malheureusement subies leurs enfants et pour leur participation active durant le processus judiciaire.
Réflexion du juge
Pour en venir à cette décision, le juge a pris en compte plusieurs facteurs atténuants et aggravants.
En ce qui concerne les facteurs atténuants, il retient entre autres le fait que l'accusé n'ai pas d'antécédent judiciaire, son jeune âge et le fait qu'il exprime de la honte et des regrets, bien qu'il parait minimiser les actions commises.
Pour ce qui est des facteurs aggravants, la cour a mentionné entre autres, la nature des gestes posés, la durée et la fréquence des infractions commises qui en fait un geste non isolé, le nombre de victimes et leur âge, les conséquences sur les victimes et leurs entourages ainsi que la présence d'un risque de récidive au-dessus de la moyenne (selon un rapport).
Retour sur les faits
Rappelons que Mathieu Doyon-Boucher a été arrêté le 7 mai 2021, puis reconnu coupable le 2 mars dernier de deux chefs d’accusation de contacts sexuels avec deux garçons, l'un alors âgé de 3 ans et l'autre de 5 ans. L'accusé avait alors 18 ans au moment des faits.
Lors de la représentation sur la peine, le 16 novembre dernier, le père de l'une des victimes a témoigné. Il a alors lu une longue lettre dans laquelle il aborde les conséquences que cette agression a eues sur son enfant, sur leur vie de famille, ainsi que sur lui-même et la mère de l'enfant. La peur s’est emparée de cette famille.
C'est ensuite Mathieu Doyon-Boucher qui est venu témoigner. Il a présenté ses excuses aux familles, cependant son visage ne traduisait aucune émotion. Le témoignage s'était terminé par un échange glaçant avec la procureur, Me Veilleux.
« - Est-ce qu'il y en a eu d'autres (des victimes) ?
Non.
Si on vous place avec des enfants maintenant, est-ce qu’il y a un risque ?
Oui. »
Ce jour-là, l'accusation avait demandé une peine allant de 24 à 30 mois de prison par victime, soit environ cinq ans en tout. Tandis que la défense proposait un total de deux ans et demi à trois ans et demi d'emprisonnement.
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