Martin Doyon, porte-parole du groupe citoyen Saint-Georges sans fluor s’est présenté à nouveau devant le conseil municipal ce lundi 24 février pour soutenir sa cause.

Il a commencé par expliquer qu’il s’était entretenu avec le député de Beauce-Sud Samuel Poulin et que ce dernier a qualifié cette cause de « noble et juste. » Le député aurait précisé que personne n’oblige les villes à fluorer l’eau, ce que la Ville de Saint-Georges ne contredit pas, soutenant qu’elle ne fait que suivre des recommandations. « Ce qu’on s’est dit comme conseillers c’est que la santé publique ce n’est pas mon patron, mais c’est des recommandations qu’on suit. Les recommandations on les prend de la santé publique, on peut pas décider qu’on prend celles de qui on veut quand ça nous tente, on prend des canaux officiels. À ce jour, il n’y a pas de recommandations pour cesser la fluoration », a expliqué Esther Fortin, conseillère municipale. 

Pour soutenir son discours, le citoyen s’est appuyé sur le dossier d’une professeure/ingénieure/chercheuse en biochimie de la Faculté de médecine d'université de Sherbrooke qui a réalisé sa thèse universitaire sur la fluoration. « Elle s’oppose totalement à la fluoration et elle a tous les arguments. » Ouvert à transmettre cette thèse à la santé publique, le conseil n’a tout de même pas dévié de son point de vue et a rappelé qu’il suivait un rapport de l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) datant de novembre 2022, affirmant qu’aucune étude robuste ne montrait un risque avéré aux concentrations actuelles de fluor dans l’eau.

Martin Doyon a conclu en demandant au conseil de reconsidérer encore la situation. « Il y a ébullition et ça va être difficile de mettre le couvercle sur la marmite », a-t-il terminé. 

Immigration

Durant cette séance du conseil de ville, le maire a abordé la loi 84 concernant l’intégration nationale des nouveaux arrivants et regrette la situation actuelle. « Dans les grandes villes, ils ont des problèmes parce qu’il y a trop de nouveaux arrivants et le taux de chômage monte. Tandis que nous dans les régions c’est l’inverse, tous les nouveaux arrivants ont de l’ouvrage et notre taux de chômage se maintient en bas de 3% », a-t-il expliqué. 

Claude Morin s’est justement rendu à La Guadeloupe pour rencontrer un groupe de nouveaux arrivants qui travaillent là-bas et vivent à Saint-Georges. Il a pu constater que ces gens sont anxieux parce qu’ils sont installés au Québec depuis 3 ou 4 ans, ils ont des maisons, des véhicules et des enfants scolarisés, pourtant « ils se font dire qu’ils vont devoir retourner chez eux. »

Il demande l’appui du député provincial pour soutenir les immigrants en Beauce. Il suggère même d’inviter Jean-François Roberge, Ministre de l'Immigration, de la Francisation et de l'Intégration, pour qu’il puisse rencontrer directement les personnes concernées et trouver des pistes de solutions.

Le maire rappelle que cette problématique concerne aussi les entreprises qui ont investi de l’argent pour accueillir des travailleurs étrangers et qui ont besoin d’eux pour maintenir leur productivité.

« Il faut tout faire parce que d’ici un an on risque d’en perdre énormément. »

En bref

En ouverture du conseil de ville, le maire Claude Morin a félicité avec enthousiasme l’équipe du Cool FM qui se trouve en tête du classement de la Ligue National Nord Américaine de Hockey (LNAH). Ainsi, l’équipe de Saint-Georges est qualifiée pour le championnat.

La Ville de Saint-Georges a reçu dernièrement une deuxième reconnaissance pour son nouveau complexe aquatique, cette fois de la part des fournisseurs de bois. L’engagement municipal a été souligné à la remise de prix. 

Une nouvelle salle de spectacle multimédia devrait voir le jour prochainement à Saint-Georges, le long de la route 204, près de la 127e rue. Elle pourrait accueillir jusqu’à 300 personnes. Des détails seront dévoilés plus tard.

Les terrains de volleyball de plage du parc des Sept-Chutes seront réaménagés dès cette année afin de correspondre aux exigences pour les Jeux du Québec.

La régie intermunicipale prépare l’appel d'offres public pour la cueillette et le tri des matières organiques. L’appel d'offres devrait paraître mi-mars. Cependant, des délais importants sont encore à prévoir, car il faudra notamment construire un bâtiment spécifique et le rendre opérationnel. 

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