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Si on parlait d'autres choses

durée 18h00
11 mai 2020
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SI ON PARLAIT D’AUTRES CHOSES

Depuis deux mois, on ne parle que de la COVID-19 au Québec et presque partout sur la planète. On jurerait que la terre a cessé de tourner. 

Je comprends très bien la situation, car nous sommes en train de vivre une tranche de l’histoire et nous en sommes les acteurs à divers titres.

Mais, cette semaine, je me permets de prendre un «break» et d’aborder d’autres sujets, car, la terre n’a pas cessé de tourner et d’autres sujets continuent de s’imposer, cela même si on en fait moins mention dans les médias.

Le Canadien

Je commence avec une bonne nouvelle. Depuis le 10 mars dernier, le Canadien de Montréal n’a pas connu la défaite. C’est un véritable exploit. Messieurs Molson et Bergevin doivent être heureux.

On ne sait toujours pas si la LNH trouvera le moyen de compléter sa saison 2019-2020 et de tenir ses séries éliminatoires, mais le hockey se situe bien loin dans nos priorités de ce temps-ci. Les canaux de télévision spécialisés dans les sports se cherchent des sujets et on nous présente des reprises de matches anciens, du temps où le Canadien gagnait. Ce sont des matches qui datent de plus de 20 ans, à l’époque où l’équipe montréalaise était digne de s’appeler les Glorieux.

Quel printemps?

Les Québécoises et Québécois sont réputés pour parler constamment de météo. La température est un sujet facile pour amorcer une discussion avec les autres.

Cette année, le printemps semble vouloir nous faire faux bond. Nous sommes à la mi-mai et nous connaissons encore des périodes de gel et de précipitations de neige. Selon les Miss Météo, nos températures maximales sont de 8 à 10 degrés inférieures à la normale. Si c’est ça qu’on appelle le réchauffement de la planète, il y a de quoi se questionner.

Ces températures peu clémentes ont quelque chose de bon, malgré tout. En effet, nous sommes moins tentés de prendre le dehors et de se retrouver plus près les uns des autres.

Mais, il me semble que l’on serait dû pour un petit réchauffement, n’est-ce pas?

Le salaire minimum

Depuis le 1er mai dernier, le salaire minimum au Québec est passé de 12,50 $ de l’heure à 13,10 $, une augmentation de 4,8 %. Pour les travailleurs à pourboire, le salaire minimum est de 10,45 $. Ce salaire minimum est encore inférieur à celui de l’Ontario (14,00 $).

Au Québec, un peu plus de 400 000 travailleuses et travailleurs doivent se contenter du salaire minimum. Sur une base hebdomadaire de 35 heures, cela représente un revenu de 358,50 $. Sur une base annuelle, cela fait un total de 23 842 $. Quel pactole!

À chaque hausse du salaire minimum au Québec, on a l’habitude d’entendre les dirigeants du Conseil du Patronat se lamenter, prétextant que cette augmentation met en péril la survie de plusieurs PME.

J’aimerais demander à ces dirigeants s’ils accepteraient de vivre avec une rémunération annuelle de 23 842 $. Je sais que plusieurs vont me trouver sévère, mais je me dis que si la survie de votre entreprise tient uniquement au fait que vous payez vos employés au salaire minimum, vous ne participez pas au développement de notre économie et j’ajoute même que je m’interroge quant à la pertinence de votre existence.

Lorsqu’est venu le temps d’ajuster les salaires des médecins spécialistes pour qu’ils soient équitables avec ceux de leurs confrères de l’Ontario, on n’a pas hésité à leur accorder des augmentations de près de 25 %. Et ce n’était pas 25 % de 
23 842 $. Ces spécialistes gagnaient déjà plusieurs centaines de milliers de dollars. Pourquoi ne ferait-on pas la même chose pour les travailleurs au plus bas salaire?

Les prix de l’essence

Alors que le prix du baril de pétrole brut atteint un bas comme on n’en avait pas connu depuis plusieurs dizaines d’années, le prix à la pompe ne reflète pas entièrement cette baisse. Même que, la semaine dernière, on a trouvé le moyen de hausser le prix de 0,06 $ le litre, cela même si le prix du baril est toujours inférieur à 30 $.

Les stocks sont en hausse, la demande est plus faible parce que l’on n’utilise pratiquement plus nos véhicules et pourtant, le consommateur ne bénéficie pas d’une baisse des prix.

Lorsqu’arrive une période où l’on s’attend à une forte consommation, par exemple, durant les vacances d’été ou les congés de Noël ou autres, les pétrolières augmentent leurs prix en prétextant que cela répond à la loi de l’offre et de la demande. S’il y a plus de demande et que l’offre n’augmente pas, on se dit justifié de décréter une hausse.

Présentement, il y a une offre supérieure à la demande, ce qui devrait se traduire par une baisse des prix. Tel n’est pourtant pas le cas; les pétrolières nous servent une nouvelle entourloupette pour augmenter les prix. 

Comme Donald Trump, les pétrolières sont capables de dire une chose et son contraire dans la même journée et espérant que nous allons gober le tout.
 

Visionnez tous les textes d'opinion de Pier Dutil

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Je dédie la pensée de la semaine au personnel des écoles qui accueillent les étudiants du primaire cette semaine :

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