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Pier Dutil

L'argent ne règle pas tout

durée 18h00
6 décembre 2021
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L’ARGENT NE RÈGLE PAS TOUT

 

Lorsque nos dirigeants politiques sont confrontés à un problème quelconque, ils s’empressent de convoquer les médias pour annoncer qu’ils vont investir des millions de dollars pour apporter une solution.

Cette façon de faire se retrouve tant au provincial qu’au fédéral et cela peu importe les partis au pouvoir.

UNE SOLUTION FOURRE-TOUT

Annoncer que des millions de dollars, voire même des milliards seront investis pour tenter de solutionner un problème peut faire bonne impression auprès des citoyens. Un problème survient, le peuple réclame l’intervention de l’État; un dirigeant politique annonce que du nouvel argent sera investi pour solutionner le problème en question.

Et, souvent, pour que le montant de l’investissement annoncé fasse meilleure impression, on l’étale sur plusieurs années. Ainsi, au lieu d’annoncer un investissement de 10 M $ sur un an, on préférera parler d’un montant de 50 M $ sur cinq ans. Et le bon peuple est ainsi rassuré, du moins pour un certain temps.

L'HISTOIRE SE RÉPÈTE

Pourtant, au cours des années, les exemples pullulent, tant au Québec que dans l’ensemble du Canada, pour démontrer clairement que les sommes investies n’ont, bien souvent, rien réglé.

Au Québec, on a pu vérifier le tout avec les milliards de dollars investis en santé. Tous les Gouvernements qui se sont succédés ont promis d’investir toujours plus d’argent pour améliorer la situation. Pandémie ou pas, près de 900 000 Québécoises et Québécois n’ont toujours pas de médecin de famille, plus de 100 000 autres voient leurs chirurgies reportées, alors que, quotidiennement, des patients attendent des heures interminables aux urgences de nos hôpitaux.

On a tellement accru le budget de la santé que ce dernier représente près de 50 % de toutes les dépenses de l’État au Québec. Et, d’année en année, nous sommes confrontés aux mêmes problèmes. Ça prouve que l’argent n’est pas la solution. 

Avant de piger de plus en plus profondément dans les poches de l’État, il faudrait probablement réévaluer nos façons de faire. Tant et aussi longtemps que l’on ne modifiera pas la gestion du système de santé, les nouveaux investissements ne changeront pas les choses.

UN AUTRE EXEMPLE RÉCENT

Comme si le cas en santé n’était pas suffisamment révélateur par lui-même, depuis que la ville de Montréal semble revenue à l’époque du Far West avec ses jeunes qui se tirent dessus en plein jour, faisant souvent d’innocentes victimes, on annonce des investissements de plusieurs millions pour combattre le commerce des armes illégales. À Montréal seulement, on prévoit ajouter 250 nouveaux policiers.

Quand j’entends les dirigeants parler de la difficulté à lutter contre le commerce des armes illégales, je me pose toujours la même question.

Pourquoi est-ce si facile pour un jeune de se procurer une arme illégale sur le marché noir, alors qu’il est si difficile pour les policiers de trouver ces revendeurs?

Si n’importe quel ti-cul résidant dans un quartier montréalais peut, en quelques heures, se procurer une arme illégale et tirer sur un pur inconnu, pourquoi les policiers ne peuvent-ils pas trouver la trace de ces revendeurs d’armes illégales. 

La majorité de ces armes provient des États-Unis. Elles ont donc dû traverser la frontière. Est-ce que les douaniers dormaient au gaz? Est-ce que ces armes ont pénétré au Canada en passant par les territoires autochtones où les policiers hésitent à intervenir? 

Peu importe que l’on investisse encore plus d’argent, comme en santé, si l’on n’accepte pas de modifier nos façons de faire, le résultat demeurera le même.

C'EST NOTRE ARGENT

Quand j’entends nos dirigeants politiques annoncer ces nombreux investissements de millions ou même de milliards de dollars, se donnant l’allure de gens qui nous font un cadeau avec leur propre argent, j’aime me rappeler que cet argent, ils sont d’abord venus le chercher dans nos poches.

Avant de réclamer l’intervention de l’État, on devrait toujours se rappeler que chaque dollar dépensé ou, si vous préférez, investi par un Gouvernement quelconque provient de nos poches.

LA PRISON DE MAXIME

Le 28 novembre dernier, alors qu’il préparait son retour au Canada suite à un bref séjour en Floride, Maxime Bernier écrivait ce qui suit sur Twitter : «Je serai de retour en prison au Canada cette semaine.»

Si M. Bernier se sent en prison au Canada, j’aimerais lui rappeler qu’il possède la clé de sa prison : le vaccin. Il n’a qu’à se faire vacciner et il pourra circuler librement à travers tout le pays, en avion en train ou autrement. Il pourra également fréquenter les restaurants et les lieux publics de son choix.

Le Canada une prison? Fais-moi rire, Maxime.
 

Visionnez tous les textes d'opinion de Pier Dutil

PENSÉE DE LA SEMAINE

Je dédie la pensée de la semaine à nos dirigeants politiques :

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