La Beauce, un pays de rêveurs?
Dans un texte intitulé « La Beauce, un pays de rêveurs? », Mathieu Dumont, candidat pour Québec solidaire dans Beauce-Nord, s’adresse aux citoyens de sa circonscription en présentant sa vision du développement de son comté :
« Je suis natif et résident de St-Lambert. D’aussi loin que je peux me souvenir, j’ai été élevé dans l’amour et le respect des gens qui ont bâti notre coin de pays. Nous qui habitons de l’Île Ronde jusqu'aux détroits de la Chaudière, nous avons appris de nos aïeux à vivre avec la beauté, mais aussi avec les grands caprices de la rivière Chaudière. D'aréna en aréna, dans le hockey amateur de ma jeunesse, jusqu'aux balades en motocyclette de l’automne dernier, j’ai toujours vu à quel point les paysages et les gens d’ici portent fièrement cet amour de notre région.
Me voilà aujourd’hui candidat pour Québec Solidaire, une organisation politique que nos adversaires qualifient de rêveuse! Mais existe-t-il un coin du Québec qui fût autant façonné par l’audace, la débrouillardise, le rêve et la solidarité que la Beauce? Ma région s’est bâtie sur des rêves autrefois perçus comme les plus fous. Nous avons constamment refusé de nous faire dire que nous étions “trop petits, mal équipés, mal organisés ou trop éloignés” pour faire naître un coin de pays. Et nous l’avons fait, à coup de solidarité, d’entraide, d’échange, et sans compter notre temps. Nos héros en Beauce étaient des rêveurs! Robert Cliche, le premier d'entre eux, n’est-il plus que l'autoroute 73 pour certains? C'était un visionnaire qui s’est battu pour l’accès à l’éducation et aux soins de santé et pour le développement de la richesse dans notre région.
Alors pourquoi moi, Mathieu Dumont, je refuse le statu quo politique? Parce que les fermetures de services publics, les changements au Code du travail qui nuiraient aux travailleurs, la réduction de l’accès à la scolarité, la charte des valeurs et tous les scandales de corruption ne sont pas des projets de vie ou des voies d’engagement pour offrir notre contribution pour bâtir la Beauce et le Québec.
Ne devrait-on pas recommencer à rêver de création et de partage de richesse? N'est-il pas de notre devoir de vouloir le progrès social pour nos enfants, et surtout, de laisser la nature beauceronne aussi belle qu’elle nous fût prêtée?
Québec solidaire propose de réduire notre dépendance aux énergies non renouvelables. N’existe-t-il pas un projet plus porteur que de mettre le génie et la débrouillardise des entreprises et des bâtisseurs d’ici à cette tâche? Préférons-nous, dans 10 ans, être les derniers à exploiter notre pétrole ou être les leaders mondiaux de l’énergie renouvelable et des technologies vertes?
Québec solidaire propose de lutter pour la justice sociale. N’existe-t-il pas une plus grande fierté que de vivre dans un environnement qui garantit les mêmes chances à tous? »
Aux opposants de Québec Solidaire qui proposent la collusion, l’individualisme, la peur de l’autre, le mépris des moins nantis ou l’inconscience aux enjeux environnementaux, je réponds : pour l’amour de Beauce-Nord, je suis Québec Solidaire! »
4 commentaires
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En fait, l'autoroute de la Beauce aurait dû s'appeler l'autoroute Antonio Poulin, puisque ce jésuite d'une ténacité étonnante est vraiment celui qui a lutté sans relâche pour obtenir l'autoroute.
L'abbé Poulin était curé de Notre-Dame-des-Pins et est allé plusieurs fois au bureau du Ministre à Québec pour réclamer l'autoroute. Rien ne pouvait l'arrêter. Pas même le personnel de sécurité. Il rentrait directement dans le bureau du ministre.
On se rappellera le passé de l'abbé Poulin en Haïti, où il a fait bâtir la Villa Manrèse, s'est occupé de la station Radio-Soleil et de plusieurs oeuvres.
Un bon matin, les Tontons Macoutes de papa doc Duvalier sont arrivés chez lui et lui ont demandé de préparer rapidement ses bagages, pour le reconduire à l'aéroport de Port-au-Prince, avec un billet aller seulement, pour le Québec.
C'est le ministre des transports de l'époque qui a, par la suite goûté à sa médecine. Il n'y avait rien pour arrêter l'abbé Antonio Poulin lorsqu'il avait une idée en tête…
Monsieur Dumont, vous avez mon vote.