Les producteurs agricoles de Chaudière-Appalaches se mobilisent pour préserver la gestion de l’offre en agriculture
Lors d’un point de presse tenu à la Ferme Goulaise de Saint-Bernard, les représentants de la Fédération de l’UPA de la Chaudière-Appalaches et leurs affiliés ont pris la parole pour revendiquer haut et fort la préservation de la gestion de l’offre, dans le cadre des négociations du Partenariat transpacifique (PTP).
« Dans Chaudière-Appalaches, on compte 1 259 entreprises laitières, 154 entreprises produisant du poulet et du dindon et 36 entreprises productrices d’œufs. Toutes ces entreprises sont sous la gestion de l’offre, un système qui offre à tous, tant les producteurs que les transformateurs, les distributeurs et les consommateurs, des prix stables, sans nécessiter de subventions. Portez atteinte à la gestion de l’offre, c’est menacer la rentabilité de ces milliers d’entreprises qui contribuent grandement au dynamisme d’une région rurale et agricole comme la nôtre », explique le président de la Fédération de l’UPA de la Chaudière-Appalaches, M. Paul Doyon,
« Les élus conservateurs ont promis de maintenir la gestion de l’offre dans le cadre des négociations du PTP. Cependant, ils nous avaient adressé des promesses semblables dans le cadre du traité de libre-échange avec l’Union européenne, il y a quelques mois et ne les a pas vraiment tenues. Les producteurs de lait ont dû concéder 2 % de leur marché. Il s’agissait d’une autre brèche dans la gestion de l’offre », ajoute-t-il.
« Plusieurs institutions financières québécoises et plusieurs de nos grands fournisseurs appuient notre démarche, puisqu’ils reconnaissent l’efficacité et la pertinence de la gestion de l’offre. Les prochaines semaines seront déterminantes pour l’avenir d’un grand pan de notre industrie. Est-ce que l’agriculture québécoise sera encore sacrifiée sur l’autel du libre marché? Comment peut-on accepter de fragiliser l’industrie qui nous nourrit? », questionne M. Doyon.
Au cours des prochaines semaines, les producteurs de la région se joindront à une campagne provinciale de sensibilisation à l’importance de maintenir la gestion de l’offre. Des bannières, des affiches et des plaques magnétiques seront exposées et distribuées un peu partout sur le territoire, à l’effigie de Forts et Unis pour la gestion de l’offre, thème de cette campagne. On peut en savoir davantage à propos de la gestion de l’offre au www.fortsetunis.ca.
9 commentaires
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une productrice laitière de la Beauce
La seule différence est que se sont eux qui décide de leur prix de vente. Un producteur de bovin de boucherie ne décide pas du prix de vente de son veau, il doit prendre ce qu'on lui donne. L'entrepreneur en construction par exemple calcule le prix de la maison qu'il va vous construire. C'est lui qui a la décision finale de mettre + ou - de profit sur son prix de vente. Le producteur bovin n'a pas le pouvoir de dire: ben moi mon veau cela m'a couté tant pour l'engraisser à cela il décide d'ajouter tous les frais d'intrants (diesel, tracteur, etc..) ah! oui et il décide d'y ajouter un % de profit. Désolée, mais cela ne fonctionne pas comme cela. Et je peux vous assurer que le milieu agricole est placé sous la grosse loupe du ministère de l'environnement beaucoup plus que bien des industries et commerces. Mais , malheureusement pour bien des gens le lait, la viande, les œufs, le poulet, etc.. cela vient de l'Épicerie!!!! C'est la loi de la pensée magique.