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Leitão vante le bilan économique de son gouvernement à Saint-Georges

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14 mai 2018
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Alexandre Poulin
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Par Alexandre Poulin, Journaliste

Ce midi, au Centre de congrès Le Georgesville de Saint-Georges, Carlos Leitão, ministre des Finances du Québec et député de Robert-Baldwin, s'est adressé à un parterre de gens d'affaires et de dignitaires dans le cadre d'un dîner-conférence organisé par la Chambre de commerce de Saint-Georges et le Conseil économique de Beauce.

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Le président du Conseil économique de Beauce, Tony Turcotte, a présenté le parcours du conférencier invité avant qu'il monte sur scène.

Alors qu'on aurait pu s'attendre à ce que M. Leitão discoure à propos d'enjeux économiques qui touchent prioritairement la Beauce, ce dernier a plutôt livré un récapitulatif du bilan économique de son gouvernement, formé par le Parti libéral du Québec (PLQ), ce qui confirme à nouveau que les élections générales approchent à grands pas. Rappelons qu'elles se tiendront le 1er octobre prochain et que le Québec a adopté ces dernières années la Loi modifiant la Loi électorale afin de prévoir des élections à date fixe.

 Quelle austérité ?

« L'économie du Québec va bien », a déclaré M. Leitão dans sa conférence. Cette citation pourrait résumer à elle seule l'entièreté de son discours. Le terme d'austérité économique ne semble pas figurer dans le cahier de vocabulaire du ministre des Finances, qui préfère soit l'éviter, soit toiser ceux qui l'emploient à tort ou à raison. L'ancien économiste de la Banque royale du Canada et de la Banque Laurentienne préfère parler de nouveau système de gestion des finances publiques. Certes, statistiques dont il a fait part sont exactes. Le contraire serait étonnant. Donnons-en quelques exemples. 

Des cinq budgets qu'il a déposés depuis qu'il est ministre des Finances, soit depuis le 7 avril 2014, quatre ont été « équilibrés », c'est-à-dire qu'ils ont respecté la Loi sur l'équilibre budgétaire. Trois d'entre eux ont même généré des surplus. Ceux-ci servent à réinvestir dans les services publics et à réduire le fardeau de la dette par l'entremise du Fonds des générations. De prestigieuses agences de notation (S&P, Fitch et Moody's) attribuent désormais la côte « double A » au Québec, ce qui lui permet d'emprunter à un plus bas taux sur les marchés internationaux, et même à un taux plus bas que celui de l'Ontario.

Au Québec, le taux de chômage atteint 5,4 %, du jamais vu depuis 1976 (rappelons qu'il est de 3 % en Beauce, ce qui est davantage que le plein emploi). En 2017, l'économie québécoise a connu une croissance de 3,1 %, soit l'une des meilleures depuis les 30 dernières années. En quatre ans, 225 000 emplois ont été créés. Le taux des investissements privés a augmenté. La croissance des salaires a doublé ; depuis 14 mois, la croissance de la masse salariale québécoise est même l'une des plus élevées au Canada.

« Il fallait remettre en ordre le réseau. Il fallait rééquilibrer les finances publiques [...] Nous avons fait exactement ce que nous avons dit que nous ferions. » - Carlos Leitão, ministre québécois des Finances et député de Robert-Baldwin

Selon le ministre des Finances, tous ces mérites reviennent à son gouvernement, qui a courageusement bravé la tempête et qui a relevé un édifice chancelant, notamment mis à mal par le gouvernement du Parti québécois (PQ). C'est là une comptine souvent entendue, mais qui ne convainc qu'à moitié. N'y aurait-il pas une façon de s'attribuer des mérites tout en reconnaissant des ratés ? Quid des effets des coupes effectuées par son gouvernement ? Quid de la vente de plusieurs entreprises québécoises à des intérêts étrangers ? Quid des questions en matière d'éthique ?

L'immigration comme solution

À entendre le ministre Leitão, l'immigration n'a que des vertus et ne sert qu'à servir les entreprises. Les enjeux sociaux, linguistiques et culturels ne sont pas importants, ou peu ou prou. « C'est une richesse, le recours à l'immigration », a-t-il scandé. Qui dirait le contraire ? « S'en priver serait anti-économique », a-t-il poursuivi. Encore une fois, nul ne peut lui donner tort.

Bon an mal an, le Québec reçoit 50 000 immigrants ; parmi eux, il en sélectionne 30 000. Les 20 000 autres sont ceux que le gouvernement fédéral choisit en fonction de critères souvent humanitaires. Baisser de quelques milliers ce seuil serait aberrant, selon le ministre des Finances, qui n'en démord pas et décoche des flèches envers ses adversaires. Les enjeux qui ont trait à l'immigration ne sont qu'économiques, pour M. Leitão, et quiconque pense le contraire doit réviser son schème de pensée.

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