L'entrevue de l'heure
Bernier : « je me représenterai en Beauce, mais comme chef d’un parti »
Plus tôt aujourd’hui, EnBeauce.com s’est entretenu avec Maxime Bernier. Même en plein cœur de la controverse, l’élu beauceron a paru en pleine possession de ses moyens et surtout, de ses dossiers.
Maxime Bernier a d’abord tenu à rappeler que la Beauce avait toujours été sa priorité depuis qu’il était en politique. Ce qui ne changerait pas malgré la tourmente. Il a répété que son attachement à la région était réel, profond, et que son prochain rôle comme chef d’un parti fédéral n’y changerait rien. La Beauce restera toujours le quartier général de Maxime Bernier.
Il a ensuite confirmé qu’il se représenterait bien dans la région en 2019.
« Maxime Bernier sera sur les rangs lors de la prochaine campagne électorale, le jour de l’élection le 21 octobre 2019. Je ne serai non pas candidat indépendant, mais le chef d’un grand parti que nous allons créer dans les prochaines semaines. » -Maxime Bernier, député fédéral de Beauce
De cette manière, M. Bernier a tenu à rassurer les Beaucerons :
« Les gens qui ont voté pour moi dans les dernières années, je les invite à le refaire, car je suis toujours la même personne. Je suis le même député qui va continuer à défendre les valeurs beauceronnes, les valeurs d’entrepreneurship. Je vais continuer à défendre l’idée d’un gouvernement respectueux envers les citoyens, un gouvernement plus petit qui va diminuer les taxes et les impôts de tous les citoyens. »
Maxime Bernier a également informé le journal qu’il allait, dès la semaine prochaine, poser les bases de son prochain parti, une formation politique « réellement conservatrice ». Dans les prochains jours, M. Bernier entend commencer la rédaction de la constitution de sa nouvelle formation. Il entend aussi entreprendre les démarches auprès d’Élections Canada.
Maxime Bernier et les faux conservateurs
L’élu beauceron a évidemment expliqué ce choix durant l'entrevue. Un choix qui représente une tâche monumentale, et un projet qui est déjà critiqué par la gauche et des membres de son ancien parti. Mais pourquoi quitte-t-il le Parti conservateur duquel il fait partie depuis 2006 ?
Maxime Bernier a alors répété ce qu’on savait déjà : son ancienne formation politique aurait abandonné ses grandes valeurs historiques. Au fond, le Parti conservateur en serait venu à incarner timidement une sorte d’aile droite du Parti libéral du Canada. Avec l’arrivée d’Andrew Scheer à sa tête, le Parti conservateur se serait ramolli, et se serait en outre rapproché du centre.
« Le Parti conservateur a changé. C’est un parti qui refuse d’avoir une vraie plateforme conservatrice. C’est un parti qui s’est éloigné des vraies positions économiques conservatrices. Par exemple, en refusant d’abolir la gestion de l’offre pour les producteurs laitiers. […] Mon ancien parti ne voulait même pas en discuter. »
Sur le Parti conservateur et les lobbies économiques
M. Bernier a même affirmé que la politique économique du Parti conservateur de Scheer ne visait pas vraiment à favoriser le bien-être de tous les citoyens. Pour l’ancien ministre, il s’agit d’une nette rupture avec la vision conservatrice du gouvernement Harper.
L’ancienne formation politique de M. Bernier serait même à la solde de lobbies économiques. Il a affirmé que le PC voulait actuellement baser sa politique économique sur « l’achat de votes » et qu’il privilégiait certains groupes économiques par rapport à d’autres. Des propos qui ne manqueront probablement pas de faire réagir.
Sur le multiculturalisme
Concernant ses dernières déclarations qui ont mis le feu aux poudres, il a rappelé qu’il n’était pas contre la diversité, mais contre le « multiculturalisme extrême » de Justin Trudeau. Contre un type de multiculturalisme qui permet aux nouveaux arrivants de vivre comme s’ils étaient restés dans leurs pays d’origine.
Il a aussi souligné qu’il était toujours favorable à l’immigration économique. « Je comprends parfaitement les besoins des entrepreneurs, je n’ai jamais dit que je m’opposais à l’immigration économique », a-t-il affirmé.
Ce à quoi il faut s’attaquer, pense-t-il, c’est une forme de multiculturalisme qui mène à la ghettoïsation des communautés culturelles. Il croit fermement à l’utilité de l’immigration, mais croit qu’elle doit davantage être basée sur des critères économiques et moins sur le programme de réunification des familles.
6 commentaires
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La solution est fort simple, adopter l’interculturalisme.
Pour le Québec, cela signifie de piger nos immigrants dans les 80 pays francophones et francophiles, de cultures et coutumes différentes, mais ayant la langue française en commun avec nous, ou prêts à s’intégrer et parler français, comme l’ont fait tous ceux et celles qui sont venus s’installer à Saint-Georges, de plein de pays différents.