Pandémie de la COVID-19
Les CHSLD deviennent un «enjeu nommé» qu'à partir du 11 mars 2020

Par La Presse Canadienne
Contrairement à ce qu’ont affirmé sous serment trois importants témoins, dont l’ex−ministre de la Santé Danielle McCann, les CHSLD ne sont apparus sur le radar du gouvernement que le 11 mars 2020.
C’est ce qu’a soutenu lundi, à l’enquête de la coroner Géhane Kamel, l’ancien gestionnaire responsable de la sécurité civile au ministère de la Santé, Martin Simard.
Il a contredit sur toute la ligne les témoignages de Mme McCann, de son ancien sous−ministre Yvan Gendron et de l’ex−directeur national de santé publique Horacio Arruda.
Tous les trois avaient affirmé à l’enquête que Québec avait eu une préoccupation particulière pour les CHSLD dès janvier 2020. Une lettre du 28 janvier aux coordonnateurs de sécurité civile en était d’ailleurs la preuve, selon eux.
Cette lettre était plutôt une demande «à portée générale» au réseau de se préparer. «À ce moment−là, il n’y avait pas d’indicateurs permettant de demander (...) de regarder dans une seule direction», a déclaré M. Simard.
Est−ce que le risque pour les CHSLD ressortait du risque global, lui a demandé la procureure Julie Roberge. «Non, il n’était pas question à ce moment−là d’une clientèle qui était particulièrement vulnérable», a répondu M. Simard.
«Ce n’était pas un enjeu nommé. (...) C’est le 11 mars qu’on peut considérer (...) qu’on parlait d’un enjeu exprimé par quelqu’un en autorité ou par un répondant de la santé publique», a−t−il ajouté.
Caroline Plante, La Presse Canadienne
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