À la jeunesse et à l'économie
Samuel Poulin nommé ministre : « Un honneur pour la Beauce »
Nommé ministre responsable de la Jeunesse et ministre délégué à l’Économie et aux Petites et Moyennes Entreprises lors du remaniement ministériel du 10 septembre, le député de Beauce-Sud, Samuel Poulin, a convié les médias locaux ce jeudi matin à Saint-Georges pour livrer sa première prise de parole en tant que ministre.
« C’est un honneur pour la région », a-t-il lancé d’entrée de jeu, en rappelant que dans l’histoire récente, seuls Robert Dutil (Beauce-Sud) et Adrien Ouellette (Beauce-Nord) avaient accédé à des fonctions ministérielles. « Pour moi, c’est un grand, grand privilège », a-t-il ajouté, affirmant recevoir cette nomination avec humilité mais en ressentant aussi le poids des responsabilités.
Alléger la paperasse des PME, une priorité
Parmi ses premières priorités, Samuel Poulin entend déposer un projet de loi visant à alléger le fardeau administratif des PME. « Je veux être un allié des restaurateurs, des entreprises du bois, de l’aluminium, de toutes les petites et moyennes entreprises. » Avec plus de 250 000 PME au Québec, il souhaite rendre les processus plus simples, moins coûteux et plus agiles.
Il a également reçu le mandat de travailler sur les barrières commerciales interprovinciales, les coopératives et l’économie sociale. « C’est un mandat très transversal. Les PME sont partout, pas seulement à l’économie », a-t-il souligné, évoquant déjà les ponts à créer avec d’autres ministères.
Le député a également salué le modèle économique de la région. « La Beauce est un modèle en termes de PME. L’entraide ici est très forte. Nos parcs industriels ont été construits sur cette base. » Il souhaite faire rayonner cette vision à travers le Québec, notamment via le Conseil économique de Beauce dont il reste très proche.
Sur le volet jeunesse, un champ qu’il connaît bien pour avoir été adjoint parlementaire dans ce domaine de 2018 à 2022, il retrouve un programme d’action de 500 millions de dollars. Il couvrira des dossiers qui lui tiennent à cœur, comme les carrefours jeunesse-emploi, la santé mentale et l’accès des jeunes à la culture québécoise.
Une attention particulière à la crise des tarifs
Conscient du contexte économique actuel, il a insisté sur la nécessité de soutenir les entreprises face aux incertitudes. « La crise des tarifs n’est pas terminée. On est encore dedans. J’ai parlé avec des entrepreneurs dans le transport qui ont dû réduire leur flotte de 50 % du côté des États-Unis. »
Il s’est aussi engagé à poursuivre ses visites dans la région pour rester proche des citoyens et des enjeux locaux. « Ma première priorité demeure la Beauce », a-t-il affirmé, citant les nombreuses activités prévues dans les prochains jours à Saint-Honoré, Saint-Georges, Saint-Robert, Courcelles et Notre-Dame-des-Pins.
Des attentes élevées de la part du premier ministre
Interrogé sur la pression qui vient avec un portefeuille aussi stratégique que l’économie – l’une des quatre priorités identifiées par le premier ministre –, il n’a pas caché la responsabilité qui l’attend. « Le premier ministre va vouloir des résultats très concrets. Il a nommé des ministres en fonction de leur capacité à faire des changements. »
Enfin, il a confirmé son intention de se représenter aux prochaines élections. « J’ai fait trois campagnes dans le même comté, avec le même parti. Il y a une cohérence dans mon engagement. » Il estime que ses fonctions actuelles s’imbriquent naturellement avec les besoins et les réalités de la Beauce.