Visite des députés Filomena Rotiroti et Frédéric Beauchemin
Passage en Beauce de l’Escouade PME du caucus libéral
La députée de Jeanne-Mance—Viger, Filomena Rotiroti, et son collègue de Marguerite-Bourgeoys, Frédéric Beauchemin, se sont arrêtés aux locaux d'EnBeauce.com, pour faire le bilan de leur journée de visite en Beauce.
Parmi les endroits visités, le centre de formation Mécanium à Saint-Georges, dont on aperçoit le directeur général, Félix Lachance, au centre de la photo.
Deux élus du caucus libéral du Québec ont passé la journée en Beauce, hier, dans le cadre de la tournée de l’Escouade PME de leur parti.
Ainsi, la députée de Jeanne-Mance—Viger, Filomena Rotiroti, qui est porte-parole de l’opposition officielle en matière de développement économique régional, et son collègue de Marguerite-Bourgeoys, Frédéric Beauchemin, porte-parole en économie, avaient pour mission d’aller discuter avec les entrepreneurs de leurs besoins et d’entendre leurs propositions pour relancer l’économie.
Ils ont entamé leur visite aux installations de Beauce Atlas, un fabricant de structures d'acier de Sainte-Marie-de-Beauce. Puis, ils se sont rendus à Saint-Georges pour trois rendez-vous, soit à l'épicerie fine Les Pères Nature, au centre de formation Mécanium (mécatronique et mécanique industrielle), pour terminer par l'École d’entrepreneurship de Beauce (EEB).
« C'est un bijou! C'est un modèle unique au monde», s'est exclamée la députée Rotiroti au sujet de l'école, lors d'un entretien aux locaux d'EnBeauce.com, pour faire le bilan de la visite. Un concept de formation que Frédéric Beauchemin aurait bien aimé avoir à l'époque de ses études aux HEC. «J'aurais fait ça (étudier à l'EEB) à la place», a-t-il candidement avoué.
Des commentaires recueillis à l'issue des rencontres de la journée, trois éléments sont revenus comme des préoccupations dominantes, ont indiqué les deux émissaires.
D'abord, tout le dossier de la main-d'oeuvre, tant pour le recrutement, la formation qualifiée, que le statut des travailleurs étrangers dans l'ensemble, alors que la Beauce présente le taux de chômage le plus bas au Canada.
« Ici, on est dans une situation où l'immigration des employés, c'est problématique pour plusieurs entreprises, qui ont investi des dizaines de milliers de dollars à aller chercher ces gens-là qui sont venus avec des membres de leurs familles, enfants, femmes, conjoints, peu importe, a dit le député de Marguerite-Bourgeoys. Là maintenant (les entreprises) se retrouvent avec les culottes baissées, avec un gouvernement (Legault) qui ne sait pas vraiment de quel côté regarder pour solutionner ce problème et cet enjeu.»
L'autre complainte des entrepreneurs concerne la bureaucratie et la complexité de la fiscalité des entreprises, a indiqué Mme Rotiroti. Citant des données de la Fédération canadienne de l'entreprise indépendante, les élus ont signalé que depuis 2018, «le coût de la paperasse» pour les entreprises québécoises a augmenté de 2,4 G$, alors que le gouvernement actuel s'était donné comme objectif de réduire cette facture administrative de 200 M$.
«Samuel (Poulin, député de Beauce-Sud) qui est maintenant responsable du dossier, a beau se péter bretelles, mais la réalité, c'est que son gouvernement n'a même pas réussi à faire bouger l'aiguille là-dessus. Après un cinquième projet de loi [...] malgré tout l'effort législatif de dégraisser la bureaucratie, ils comprennent pas où ça fait mal», a critiqué Frédéric Beauchemin.
Le troisième volet touche toute la question du repreneuriat, c'est-à-dire le transfert des entreprises vers la relève. «Ça n'a aucun sens qu'il soit plus avantageux fiscalement de céder son entreprise à l'étranger, que de transférer les avoirs vers des membres de sa famille. Il faut que ça soit réformé pour que la propriété de ces entreprises demeure québécoise», a fait savoir la députée Rotiroti.
Les deux collègues feront maintenant rapport de leur visite au caucus libéral. Les informations recueillies serviront bien sûr à préparer le programme électoral du Parti libéral du Québec, en vue du scrutin de l'automne 2026.

