La crise du revenu agricole au cœur des préoccupations du PQ
La crise du revenu agricole au cœur des préoccupations du PQ
Jean-François Fecteau
La crise du revenu agricole est une des principales préoccupations du Parti Québécois affirmait le porte-parole, du Parti québécois en matière d’agriculture et de pêcheries et d’alimentation, Maxime Arseneau. «Le rapport de la Commission Pronovost n’est pas très bavard là-dessus. Elle donne peu d’outils et de moyens», soutient ce dernier.
M. Arseneau était l’invité du Parti Québécois de la circonscription de Beauce-Sud le 3 juin au Mondo. L’allocution du député des îles de la Madeleine a porté principalement sur cet imposant rapport de 250 pages qu’il qualifie «d’un bon outil pédagogique» pour bâtir l’agriculture de demain.
Des 49 recommandations présentées dans ce rapport, M. Arseneau a noté quelques points faibles. Selon lui, la Commission fait erreur en omettant de renouveler le mandat de la Financière agricole. Le député a aussi dénoncé que le rapport suggère au Québec de se dégager de ses responsabilités en agriculture au profit du gouvernement canadien. «Le Québec n’a pas sa part en dépenses fédérales de l’agriculture soit 9 % alors qu’elle représente 18 % de toute la gestion de l’offre. Avant la crise de la vache folle, elle n'obtenait que 6 % de l’ensemble des dépenses fédérales», indique le péquiste.
Même s’il appuie la mise en marché collective, il s’est montré plus qu’hésitant à propos des circuits courts. Toutefois, le député encourage la mise en place de marchés publics. Une bonne façon d’augmenter le revenu des producteurs agricoles.
Crise alimentaire mondiale
Dans un contexte de crise alimentaire mondiale, M. Arseneau a soutenu que le Québec devra conserver son modèle de gestion de l’offre et se battre pour sa souveraineté alimentaire. Pour ce qui est des négociations avec l’Organisation mondiale du commerce (OMC) concernant l’agriculture, le Québec devra trouver des pays alliés. La crise alimentaire actuelle est causée par la flambée du prix de pétrole et l’utilisation des céréales pour fabriquer l’éthanol destiné pour la nourriture. Il accuse les Banques mondiales et l’OMC de nuire à l’autosuffisance des pays en voie de développement. «L’agriculture n’est pas une business comme les autres. Elle doit nourrir sa population», soutient ce dernier.
L’UPA monopole syndical
Lors de la publication du rapport Pronovost, le député Arseneau critique que l’attention a été tournée vers la question du monopole syndicale de l’Union des producteurs des agricoles (UPA) au détriment de la crise du revenu. Il avoue que l’UPA a un examen de conscience à faire, mais ce n’est pas au gouvernement de le faire à son endroit. «Les artistes ont eux aussi un seul syndicat», rappelle M. Arseneau.
Terres agricoles en danger
Hier, le député des îles de la Madeleine a fait une sortie à l’Assemblée nationale accusant le gouvernement de ne pas suffisamment les terres agricoles dans le cadre du projet de l’autoroute 30. «Année après année, on saccage des hectares de nos meilleures terres», indique-t-il. Celles-ci ne représentent que 2 % de l’ensemble du territoire québécois et elles longent le fleuve Saint-Laurent ainsi que ses affluents tels que la rivière Chaudière.
Près d’une vingtaine de personnes population de la région et particulièrement les gens du milieu agricole et les principaux leaders de la Beauce étaient présents à la rencontre.
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