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Symposium de sculpture : Agnessa Petrova et la sensualité de la rencontre des éléments

durée 17h00
14 juin 2019
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Par Nady Larchet, Journaliste

Brillant d’une bonne réputation qui se solidifie d’année en année, le Symposium international de sculpture de Saint-Georges en est déjà à sa sixième édition. Comme les années précédentes, ce sont 10 sculpteurs de renommées internationales qui débarquent sur le territoire Georgien afin de contribuer au patrimoine artistique de la ville. Cet événement d’envergure se taille peu à peu une place de choix pour les artistes-sculpteurs. Cette année, la thématique du Symposium se nomme Dérives & Délices grandeur nature avec nul autre que Jean Soulard, cuisinier émérite, comme invité d’honneur.

Dans une série de cinq articles, EnBeauce.com vous fera entrer dans l’univers singulier de cinq artistes ayant été soigneusement sélectionnées parmi des centaines de candidatures.

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Agnessa Petrova : La sensualité de la rencontre des éléments

Ayant un parcours académique qui s’étale sur une longue période de sa vie, passant de cours de dessins dès l’âge de 10 ans jusqu’au Doctorat en beaux-arts, Agnessa Petrova quitte, dès 14 ans, le foyer familial afin de se concentrer sur les études des arts. Même si ses performances scolaires étaient notables dans plusieurs domaines, pour elle l’art était sa destinée.

« L’art c’est pour moi une manière d’acquérir la connaissance sans toutefois la cristalliser dans des mots. »

Originaire de la Bulgarie, l’artiste s’est tournée vers la sculpture depuis plusieurs années.

Une pratique de la dualité

Dans sa démarche, elle s’intéresse à la rencontre des formes matérielles et non matérielles.

« Le marbre est l’un des matériaux des plus durs et j’aime le représenter de manière éphémère, douce, liquide. Pour moi la pierre et les matériaux durs ne sont pas des matières mortes. Elles ont évolué dans le temps, comme la lave qui a durci ou le marbre qui a subi plusieurs procédés avant de devenir cette matière. »

Il y a dans sa pratique une certaine dualité entre le matériau et ce qu’il représente. Par exemple, dans la proposition sur laquelle elle travaille dans le cadre du symposium, elle parle de la rencontre entre un corps humain, fondant, et d’une matière liquide, le tout taillé dans un bloc de pierre. Pour elle, le contact avec l’eau est quelque chose de très agréable et par l’entremise de sa pièce, elle souhaite que les gens tentent de s’imaginer la sensation de leur premier contact avec l’eau et de comment cette action leur a permis d’avoir une connexion avec la nature.

Les réalités d’un symposium

Pour Agnessa, le travail au sein d’un symposium comporte quelques difficultés auxquelles il faut faire face. Sur place, il est parfois difficile de conserver une concentration maximale avec tous les mouvements autour, même avec tous les équipements qui les protègent et qui les coupes un peu de l’entourage.

« Parfois, je m’imagine que les visiteurs doivent penser que nous sommes des gladiateurs en plein combat avec une pierre. »

Elle trouve par contre important de prendre le temps de s’arrêter quelques fois afin de prendre contact avec le public. D’un meilleur point de vue, elle se trouve chanceuse de pouvoir visiter plusieurs pays par le biais de symposiums, de pouvoir partager une vision artistique au sein d’un même lieu avec d’autres artistes.

« Ces moments, c’est pour moi comme une extension du monde réel, qui me permet d’avoir un autre regard avant de revenir à ma vie normale. »

Pour elle, c’est également excitant d’être à la rencontre d’assoiffés d’art, qui veulent supporter le milieu. C’est pour elle l’un des seuls contextes qui permet cette rencontre.

 

Son expérience au sein du Symposium international de Saint-Georges est jusqu’à présent très satisfaisante. La vitesse de résolution des problèmes techniques de la part de l’équipe est très efficace et leur dévouement est apprécié.

 

 

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