Comment être parent... autrement

Par Tessa Morin-Cabana, Journaliste
Environ 25 personnes, donc seulement quatre hommes, ont bravé le beau temps pour assister à la conférence « Parents épanouis, enfants épanouis », mercredi dernier à la bibliothèque du Centre culturel Marie-Fitzbach. Cette conférence était offerte dans le cadre de Semaine québécoise de la famille.
Pendant 1 h 30, le conférencier, à la fois père et grand-père, Jean-Marie Santerre, a partagé sa découverte et sa compréhension du livre sur lequel la conférence était basée. « Parents épanouis, enfants épanouis, » est un livre publié en 2001, par les auteures Adele Faber et Elaine Mazlish, qui proposent une méthode humanisante de communication entre parents et enfants. Le conférencier a d'abord expliqué que sa vie avait littéralement été scindée en deux après la lecture de ce livre qui a changé sa façon de voir l'éducation des enfants, car lui aussi s'était déjà posé la question : « Est-ce que j'aurais pu faire autrement. »
« Quand on achète un toaster, on reçoit un manuel d'instructions, même si c'est très simple à faire fonctionner. Avec un bébé, il n’y a aucun manuel. »
D'abord un être humain
Jean-Marie Santerrre a présenté aux gens des outils simples pour améliorer la conversation entre ces deux générations que sont les parents et leurs enfants, entre autres, en changeant son langage habituel. Lors d'exemples interactifs, en interagissant avec le public ou à l'aide de petites bandes dessinées, il a surtout insisté sur l'importance de considérer l'enfant comme un être humain normal. Par exemple, il a fait le parallèle entre un enfant et de la visite. Un visiteur qui est invité à souper et qui renverse son verre de vin ne se fera jamais engueulé. Les hôtes s'empresseront d'aller chercher le sel et de rassurer l'invité en lui disant qu'il n'y a pas de problème. D'un autre côté, si c'est un enfant qui renverse son verre de jus, il est presque certain que l'enfant se fera chicaner. Ce n'est pas parce que c'est un enfant qu'il est juste d'agir différemment d'avec un adulte.
Il insistait aussi sur l'importance d'user d'empathie envers l'enfant, et de ne pas contredire ses sentiments en essayant de le raisonner. Il a avoué qu’il était exigeant d'être parent, et que dès que l'enfant se pointait, il pouvait parfois être difficile de conserver ses convictions, mais l'important était d'éviter de punir l'enfant inutilement, d'aider l'enfant avec ses sentiments difficiles, de susciter la collaboration, d'encourager l'autonomie, de le complimenter et d'encourager l'estime de lui-même et de l'encourager à ne pas jouer de rôles, ainsi que de tenter de trouver des solutions au lieu de trouver des coupables.
Rien d'infaillible
Évidemment, Jean-Marie a accordé qu'il n'y avait dans ces techniques rien d'infaillible, mais que les parents n'avaient rien à perdre en les essayant. L'important reste de savoir dialoguer avec l'enfant, de l'écouter, mais également, de faire comprendre à l'enfant que ses parents aussi ont des émotions et des attentes, et qu'il est important de les respecter.
L'assistance écoutait attentivement les propos du conférencier, parfois perplexe, mais visiblement intéressée.
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