Le Centre Caroline Roy : une nouvelle ressource pour vaincre les dépendances située en Beauce
Caroline Roy et son conjoint, Dimitri Pinto, ont démarré l’an dernier le Centre de thérapie Caroline Roy pour venir en aide aux personnes ayant des problèmes de dépendance aux drogues, à l’alcool ou au jeu pathologique de partout au Québec. Peu connu, ce centre est situé sur l’enchanteur site de l’ancien Domaine La Chaudière à Saint-Ludger.
Mme Roy et M. Pinto sont les codirecteurs de l’établissement. Cependant, l'intervenante sociale est l’instigatrice du projet. Détentrice d’un certificat en toxicomanie de l’Université de Sherbrooke et d’un certificat en santé mentale de l’Université de Montréal, Mme Roy compte plus d’une douzaine d’années d’expérience dans le milieu de la toxicomanie. Avec son conjoint spécialisé en gestion ils ont mis matérialiser le rêve d’établir ce centre de thérapie.
Sur un grand nombre de sites, c’est au Domaine de la Chaudière que Mme Roy a voulu s’établir. Selon Mme Roy, ce milieu était propice pour le développement du centre puisque le bâtiment est situé sur un immense terrain, en pleine nature, au bord de la rivière. Le calme et la sérénité favorisent la démarche thérapeutique de l’endroit.
Cet ancien hôtel a été retransformé au fil des ans en centre de thérapie contre les troubles alimentaires et en centre de soins esthétiques et corporels. D’importantes sommes ont été investies dans ce bâtiment par les propriétaires précédents. Le Domaine n’a pas eu à subir d’importantes transformations pour devenir un centre de thérapie. Les hommes et les femmes disposent de deux ailes distinctes. Ce site convenait donc très bien à Mme Roy pour réaliser son projet de vie.
Un programme volontaire hors de l’ordinaire
Le Centre Caroline Roy offre donc la possibilité programme longue durée (20 semaines) de réadaptation et de réinsertion sociale et professionnelle pour les personnes ayant des problèmes de toxicomanie, alcoolisme et dépendance au jeu. La mission du Centre Caroline Roy vise à aider la personne à retrouver son autonomie, sa confiance et son estime de soi. Tout comme le slogan du Centre : Ose ta vie toi seul la vivra, l’objectif est donc de redonner le pouvoir à la personne de changer sa destinée et d’adopter de meilleures habitudes de vie.
Ce qui est particulier de ce centre, c’est que les gens viennent au Centre sur une base volontaire. « Il faut du courage pour mettre sa vie sur pause pendant 20 semaines. Malgré tout, je leur dis parfois qu’ils sont privilégiés. Monsieur et madame tout le monde, qui ont des enfants et une maison à payer, qui n’ont pas de problèmes de dépendance, aimeraient prendre cinq mois de congé pour travailler sur eux-mêmes, se vider le sac, apprendre à faire le ménage, vivre ses émotions et de sortir (de cette thérapie) meilleur », commente Mme Roy.
Les participants doivent défrayer les coûts de la thérapie pour pouvoir réapprendre à vivre sans avoir le besoin de consommer. Cependant, l’État paie aussi pour la presque totalité de la thérapie pour les bénéficiaires de l’aide sociale. D’ailleurs, parmi les critères d’admissibilité, les participants au programme doivent être âgés de 18 ans et plus et être autonomes. Les personnes à mobilité réduite sont également acceptées puisque le bâtiment est adapté. Cependant, les gens ayant une médication trop lourde sont refusés puisque les médicaments.
L’approche préconisée par le Centre est biopsychosociale. Des ateliers de groupe, des rencontres individuelles, des activités sportives et culturelles service d'orientation, un service de soutien pour la réinsertion et un suivi postcure de six mois sont offerts aux participants.
Ainsi, les intervenants tentent d’améliorer les compétences personnelles afin qu’il soit capable de gérer ses comportements, ses émotions et de reprendre le cours normal de sa vie sans éprouver le besoin de recourir à la consommation. « Bref, surtout de redevenir heureux et apprendre à être bien avec soi-même, c’est tout un contrat », lance Mme Roy.
Une présence réjouissante à Saint-Ludger
À la municipalité de Saint-Ludger, la présence du Centre Caroline Roy à l’ancien Domaine de La Chaudière est bien vue. « Je trouve que c’est toujours valorisant. Ces personnes qui ne sont pas du coin ont vu le potentiel de ce domaine. Ils ont décidé de venir s’installer là puisqu’il avait déjà une qualité thérapeutique. Ça l’amène, des travailleurs. C’est un service très intéressant à avoir dans une municipalité. Cela va mettre en valeur ce domaine-là. Il a changé souvent de propriétaire, mais dernièrement il semble conserver la même vocation », souligne la mairesse Diane Roy.
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