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L'APELF fait appel à ses partenaires pour sauver le lac Fortin à Saint-Victor

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3 décembre 2010
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Les intervenants des milieux local et régional ont rencontré l’Association pour la protection de l’environnement du lac Fortin (APELF), jeudi matin à Saint-Victor. De cette rencontre découle une table de concertation afin de jeter les bases sur une première étape d’un véritable plan d’intervention de protection du lac Fortin.

« Nous sommes très heureux de voir une telle réponse du milieu, déclare la présidente de l’association, Brigitte Veilleux. Rassembler tous les milieux autour d’un même enjeu de protection d’un lac régional est un projet unique au Québec. Seul jusqu’ici, le Grand lac Saint-François (Estrie) a mené un tel projet (projet pilote chapeauté par le Conseil régional de l’environnement Chaudière-Appalaches (CRECA) », précise-t-elle.

L’APELF déplore que le lac Fortin enregistre des épisodes de plus en plus fréquents de présence de cyanobactéries. Afin d’en prévenir ses effets à long terme, l’APELF souligne qu’il faut bouger, et ce, de façon concertée. « Si rien n’est fait pour contrer les effets de la prolifération des plantes aquatiques et des algues bleu-vert, explique Line Madore, coordonnatrice de l’association, on risque de perdre définitivement le lac. »

Pour appuyer ses dires, elle a cité l’étude de Dany Boudrias, consultant en restauration de lacs et cours d’eau. Il avait établi que le lac Fortin est « à un stade intermédiaire avancé d’eutrophisation et qu’il faut absolument dépolluer son bassin versant, protéger ses rives, son littoral et ses plaines inondables ». L’eutrophisation est une accumulation de débris organiques dans des eaux stagnantes, provoquant leur pollution par désoxygénation.

L’APELF, accompagnée du Cobaric, du CRECA et de ses partenaires du milieu souhaitent élaborer un modèle d’intervention pour le lac Fortin exportable à l’échelle du Québec. Un modèle sera établi pour favoriser l’aménagement durable du territoire et axé sur le développement régional.
Il comprendra un comité élargi et un comité technique issu du milieu regroupant les représentants des ministères impliqués, des municipalités de Saint-Victor, de Saint-Alfred et de Beauceville), l’UPA, de l’Association riveraine, le COBARIC, du CRECA et de l’Association des propriétaires de boisés de la Beauce.

Un lac prisé
Le lac Fortin situé dans les municipalités de Saint-Victor et de Saint-Alfred, à 15 km au sud-ouest de Beauceville Il fait partie d’une zone de 12 lacs, situé dans un rayon de 5 kilomètres carrés. Il en est le plus grand. De taille moyenne, le lac Fortin fait 1,2 km de large, 2,6 km de long et 12 mètres de profondeur. Par ailleurs, il aurait 2000 ans d’âge.

Il a longuement été utilisé pour fournir l’eau aux moulins à grains, à carder et à bois et la glace aux familles beauceronnes de Saint-Victor et de Saint-Alfred. Le lac a aussi permis à alimenter le canal aux chercheurs d’or qui voulaient faire fortune au début du siècle dernier.

Depuis les années 1950, ce lac est devenu une destination de villégiature. On retrouve sur son périmètre aujourd’hui près de 250 propriétaires ainsi qu’une plage publique. Il sert aussi de source d’eau potable à la ville de Beauceville.

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