Plus de la moitié des Québécois ont conduit après avoir consommé
Plus d’un Québécois sur deux aurait pris la route après avoir consommé de l’alcool. C’est ce que dévoilent les résultats d'un sondage effectué par la firme SOM pour la Société de l’assurance automobile du Québec.
Les résultats du sondage ont été publiés par la SAAQ dans son rapport Évaluation de la campagne alcool 2014 « Un geste lourd de conséquences » en septembre dernier. Le sondage révèle qu’au cours des 12 derniers mois, 53 % des répondants ont avoué avoir conduit même s’ils avaient bu au moins une consommation. Depuis 2010, le taux de répondants admettant avoir conduit en ayant pris au moins une consommation est en constante augmentation puisqu’il est passé de 36 % en 2010, à 40 % en 2011, puis à 41 % et finalement à 53 % en 2013 et en 2014.
Selon les résultats du sondage, les femmes ainsi que les conducteurs moins expérimentés, c’est-à-dire ceux qui ont leur permis depuis 4 ans ou moins, ont été les moins nombreux à consommer avant de conduire. Ce sont 21 % d’entre eux qui ont pris le volant après avoir bu de l’alcool. Parmi les gens qui sont les plus nombreux à avoir conduit après avoir pris au moins une consommation il y a les hommes (59 %), les personnes qui ont un revenu annuel de 100 000 $ ou plus (70 %) et de 75 000 $ à 99 999 $ (64 %), les titulaires d’un diplôme universitaire (66 %), les conducteurs désignés (61 %) et les conducteurs ayant déjà été interceptés lors d’un barrage policier ou qui connaissent quelqu’un l’ayant été (58 %).
Par ailleurs, le sondage révèle que 18 % ayant répondu oui à la question « Vous est-il arrivé de conduire alors que vous aviez consommé de l’alcool ? » avouent avoir bu deux consommations ou plus dans l’heure précédant le départ. Encore une fois, ces résultats sont les mêmes qu’en 2013. Encore une fois, les personnes dont le revenu familial annuel est de 100 000 $ ou plus font partie des gens les plus nombreux à avoir conduit après avoir pris deux consommations ou plus dans l’heure précédant le départ. Viennent ensuite les conducteurs qui ont été interceptés dans un barrage policier au cours des 12 derniers mois, les conducteurs qui se sont fait raccompagner par un conducteur désigné au cours des 12 derniers mois, les hommes et les conducteurs qui ont déjà été interceptés dans un barrage policier ou qui connaissent quelqu’un qui l’a été et les personnes dont la principale occupation est le travail.
En 2014, il est même arrivé à 6 % des répondants de conduire en ayant bu plus de cinq consommations au cours de la même occasion. Il s’agit d’une diminution de 1 % par rapport à l’an dernier. Les gens les plus nombreux à avoir pris le volant après avoir pris plus de cinq consommations sont les jeunes de 25 à 34 ans, les personnes ayant un revenu familial annuel de 100 000 $ ou plus, les conducteurs qui se sont fait raccompagner par un conducteur désigné au cours des 12 derniers mois, les hommes et les personnes dont la langue maternelle est le français.
Il n’y a aucune excuse pour conduire avec les facultés affaiblies
Bien que 53 % des Québécois aient admis avoir conduit après avoir consommé, 98 % considèrent qu’il s’agit d’un geste inexcusable. Selon une autre question du sondage, 98 % des Québécois disent être d’accord ou tout à fait d’accord avec l’énoncé « Il n’y a aucune excuse pour conduire avec les facultés affaiblies ».
Plus précisément, parmi les 1185 répondants au sondage, les conducteurs qui ont quatre ans ou moins d’expérience de conduite, les jeunes de 18 à 34 ans et les conducteurs qui ont pris le volant après avoir consommé de l’alcool dans les 12 mois précédant le sondage montrent de moins fortes proportions de tout à fait en accord avec l’énoncé. Les conducteurs qui ont déjà été interceptés dans un barrage policier ou qui connaissent quelqu’un qui l’a été, les hommes et les conducteurs ayant consommé de l’alcool au cours des 12 mois précédant le sondage font également partie de ceux qui ont une faible proportion de tout à fait en accord.
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