Près de 55 % des Georgiens auraient des difficultés à lire et à écrire
Selon les statistiques provenant du Conseil canadien sur l’apprentissage, à Saint-Georges ce sont 55 % des adultes de 16 ans et plus dont la compréhension de textes suivis n’atteindrait pas le niveau trois.
Il existe pourtant des solutions pour les personnes ayant des difficultés en littératie. Mais, selon Alphare, ce sont seulement 2 % d’entre elles qui demandent de l’aide. « Demandez de l’aide aux groupes d’alphabétisation. Nous existons pour elles, nos services sont conçus et adaptés pour ces personnes. Nous avons développé des outils, des façons de faire différentes de celles de l’école traditionnelle, qui répondent spécifiquement aux besoins de ces adultes. Il n’existe pas des milliers de solutions. Toute personne qui veut apprendre doit effectuer un cheminement d’apprentissage », mentionne Madame Poulin.
Demander de l’aide, c’est ce qu’ont fait Jean, Pierre et Jacques (prénoms fictifs). « Quand je suis venu chez Alphare, j’étais gêné parce que je ne savais pas lire et écrire. Je voulais être comme les autres et être capable de regarder le journal au restaurant. Je voulais être capable de remplir les feuilles à l’hôpital. J’étais gêné avec mes enfants parce que je ne savais pas lire et parce qu'ils étaient meilleurs que moi. Je ne pouvais pas lire le courrier que je recevais. Ma blonde devait s’occuper de tout. Quand j’ai acheté ma maison, j’ai signé le contrat chez le notaire sans savoir ce que je signais. Quand j’ai passé mon permis de conduire, j’ai dû passer l’examen oralement avec une dame. C’était gênant », explique Jean (prénom fictif).
« Je suis dyslexique. En tant qu’enfant, j’ai suivi tous les programmes qui m’ont été imposés en cheminement particulier. À 16 ans, je savais à peine lire et écrire et j’étais sans diplôme. Aujourd’hui, je suis un adulte. J’ai fait mes choix, mes recherches et j’ai repoussé les limites imposées par le système scolaire. J’ai appris à lire et écrire à 32 ans au centre Alphare. Ensuite j’ai fait un cours en technique d’usinage au CIMIC. J’ai maintenant un bon emploi », mentionne pour sa part Pierre.
Tout comme Jean et Pierre, Jacques est aussi allé suivre des cours. « Aller suivre des cours m’a permis de lire des livres à ma petite-fille, de lire mon courrier, mes factures, d’écrire une carte de fête à ma mère, d’être capable de lire une carte de souhaits qu’on m’offre plutôt que de faire semblant de la lire. Ça me sécurise, je suis fier de moi. Je suis de plus en plus autonome. Je sais que j’ai encore beaucoup de travail à faire, mais je vais à mon rythme et je me sens moins stressé quand j’ai un papier à signer, à lire ou à écrire. Ce n’est pas toujours facile, mais ça va bien », mentionne-t-il fièrement.
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2 commentaires
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Merci de votre condescendance. Très bon point souligné pour l'article.