Une Beauceronne tentera de se qualifier pour l'épreuve de peinture automobile du Mondial des métiers
Pour assurer sa place à la compétition internationale, Kassandra Bilodeau devra réussir l’épreuve de qualification de Skills Canada, l’organisme qui s’occupe de mettre sur pied l’équipe nationale. Elle aura lieu au CIMIC, du 23 au 26 janvier.
Kassandra a remporté une médaille d'or à la compétition provinciale de peinture automobile et une médaille d'argent à l'épreuve nationale.
Kassandra Bilodeau, originaire de Saint-Sylvestre, représentera possiblement le Canada en peinture automobile au prochain Mondial des métiers qui aura lieu du 11 au 16 août 2015 à São Paulo au Brésil.
Pour assurer sa place à la compétition internationale, la jeune femme de 20 ans devra réussir l’épreuve de qualification de Skills Canada, l’organisme qui s’occupe de mettre sur pied l’équipe nationale. Elle aura lieu au CIMIC, du 23 au 26 janvier.
Pour se rendre à ce niveau, Kassandra a dû se démarquer au cours de trois compétitions. Elle a d’abord terminé au deuxième rang lors d’une épreuve amicale organisée par le Centre intégré de mécanique industrielle de la Chaudière (CIMIC).
«Au début, cette compétition devait qualifier une personne de mon groupe pour le championnat provincial, mais au cours de l’épreuve, j’ai appris que le CIMIC n’enverrait personne finalement. J’ai manqué deux jours de travail pour participer à l’épreuve du Centre. Ça m’a choqué et j’ai décidé de terminer le plus vite possible pour retourner travailler», a-t-elle raconté.
Finalement, une région s’est désistée des Provinciales, ouvrant la porte à un représentant du CIMIC. Celui qui a terminé premier lors de l’épreuve amicale n’a pas pu se rendre à la compétition québécoise. C’est donc Kassandra qui s’est rendue à Québec.
Par la suite, elle a remporté la médaille d’or aux Provinciales, puis la médaille d’argent aux Nationales. Elle est devenue la seule fille ayant étudié au CIMIC à avoir terminé dans les trois premières places lors de ces épreuves.
Pour se rendre à São Paulo, il reste un dernier test à réussir à la Sylvestoise : la qualification de Skills Canada. Celle-ci a été instaurée pour s’assurer que les meilleurs espoirs canadiens s’entrainent sérieusement en vue de la compétition internationale. «Je me pratique depuis trois mois avec mon entraineur, Claude Labonté. On détermine quels genres d’épreuves le comité canadien pourrait me demander de faire, puis je le réalise», a-t-elle expliqué.
Un expert en peinture automobile de Toronto et quatre autres juges évalueront le travail de Kassandra lors de la qualification qui aura lieu en fin de semaine.
L’union de deux passions
Kassandra a toujours été passionnée par les vieilles voitures. «Je viens d’une famille de gars qui sont passionnés par les autos et la mécanique et mon père est mécanicien.
Avec le temps, elle s’est dirigée vers la peinture automobile plutôt que de suivre les traces de son père. «La mécanique des voitures d’aujourd’hui est très différente que celle des vieux véhicules. Je la comprends moins bien. J’ai donc décidé de jumeler les voitures avec mon autre passion : la peinture», a-t-elle révélé.
Elle s’est donc inscrite en carrosserie au CIMIC où elle était la seule fille dans sa classe. «Ça n’a pas été trop difficile d’être seulement avec des gars. J’ai dû leur montrer que j’avais ma place dans le groupe et j'en ai remis certains à leur place, mais dans l’ensemble ça s’est bien déroulé», a-t-elle mentionné.
Kassandra s’est rapidement démarquée dans les modules du cours en lien avec la peinture. «Elle est minutieuse, patiente, perfectionniste et persévérante. Elle a toujours voulu en faire plus que ce qui était demandé. Elle choisissait des couleurs qui sortent de l’ordinaire, faisait des motifs et des harmonisations de couleurs», a expliqué son entraineur et professeur au CIMIC, Claude Labonté.
Il a également ajouté que l’emploi de la jeune femme l’a aidé à progresser en peinture automobile. «Habituellement, les étudiants s’occupent seulement de la préparation des véhicules alors que Kassandra a la confiance de son employeur et s’occupe de toutes les étapes de la peinture», a renchéri M. Labonté.
Selon lui, la vitesse pourrait jouer contre son élève. «En voulant atteindre la perfection, le temps alloué pour réussir une épreuve joue contre elle», a-t-il ajouté. Cependant, sa maitrise de l’application de la peinture jouera en sa faveur si l’on croit son entraineur. «Kassandra a la dextérité pour jumeler les trois paramètres d’application : vitesse, distance et matériel pulvérisé.»
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