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Un préjugé contre un conférencier pro-cannabis aurait mené à une fouille à la polyvalente de Saint-Georges

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24 février 2015
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Gabriel Gignac
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Par Gabriel Gignac, Journaliste

Un homme de la Beauce qui donne des conférences sur les bienfaits du cannabis croit que sa belle-fille aurait subi une fouille à cause d’un préjugé à son égard d'un membre de la direction de la polyvalente de Saint-Georges.

L'homme, qui souhaite conserver l’anonymat, avoue consommer du cannabis occasionnellement depuis l'âge de 12 ans. Il affirme également qu'il a fait des études sur ce sujet depuis 35 ans. « J'en consommais surtout pour le plaisir auparavant. En 2000, j'ai eu un accident de travail et on me prescrivait de la morphine, ce qui m'empêchait de travailler. C'était beaucoup trop fort. En 2008, on m'a offert l'alternative du pot, ce qui me permet de rester sur le marché du travail et de contribuer à la société », déclare-t-il.

Celui-ci a donné deux conférences sur les bienfaits de cette plante et il voulait louer l'auditorium de la polyvalente de Saint-Georges au début de l'année 2010. « J'ai rencontré la personne responsable qui est un haut dirigeant de l'école et celui-ci m'a demandé en premier lieu si j'étais pour ou contre l'utilisation du cannabis. Quand je lui ai répondu que je croyais aux bienfaits de son utilisation, on m'a répondu sèchement qu'on ne me louerait pas la salle. Je lui proposais même de lui faire ma conférence pour lui seul, chose qu'il a refusée malheureusement. Pourtant dans mon allocution, je mets en garde les jeunes. Le cannabis n'est pas un jouet et il peut être très néfaste s'il est utilisé de façon inadéquate. La plante est une drogue oui, mais elle peut être bien plus que ça. Je suis capable de voir les deux côtés de la médaille grâce à mes études sur le sujet », affirme-t-il.

La fameuse fouille

Plus tard, un membre de la direction va chercher sa belle-fille et lui demande de le suivre. Celui-ci exige une fouille qui sera faite par une seule et unique femme. « Elle a conservé son gilet, mais on lui a demandé de dégrafer sa brassière et de secouer. Elle était en bobette quand la personne l'a fouillée. Quand elle est arrivée à la maison, elle pleurait, elle ne se sentait pas bien. Je dirais qu'elle était humiliée », déclare le beau-père.

L'école aurait choisi d'effectuer une fouille, car celle-ci côtoyait quatre amis qui avaient été pris avec un joint. « Il y avait une vidéo qui montrait les quatre adolescents avec le joint, mais ma belle-fille n'était même pas avec eux et elle s'est fait fouiller quand même », affirme-t-il. Il y a donc eu cinq fouilles lors de cette même journée.

Celui-ci ne cache pas que l'adolescente âgée de 15 ans à l'époque a déjà consommé occasionnellement, mais jamais à l'école. « C'est arrivé dans des fêtes entre amis, mais jamais à l'école », ajoute-t-il d'un ton catégorique.

L'homme a téléphoné aux membres de la direction et a porté plainte. Il affirme que la Commission scolaire de la Beauce-Etchemin (CSBE) a traité la chose avec respect et a pris les choses au sérieux. Il a toutefois un regret. « Des trois membres de la direction de la polyvalente, un seul a été voir ma belle-fille et il s'est pas excusé, il a simplement mentionné pourquoi la fouille avait été effectuée », déclare-t-il.

L'histoire a fait le tour de l'école selon celui-ci, mais il soutient que les jeunes ont supporté l'adolescente. « Elle avait peur de se faire écœurer avec cette histoire, mais les élèves l'ont soutenue et étaient en désaccord avec le procédé de l'école », affirme-t-il.

Un avocat a conseillé à la famille de porter plainte et de déposer une poursuite pour dommages et intérêts. « Ma belle-fille préfère tourner la page, elle est toujours aux études et elle conserve ses énergies pour réussir dans la vie », mentionne-t-il.

Il conclut l’entretien avec l’hypothèse que l’école avait un préjugé contre le cannabis et sa conférence et que c’est à cause de cette raison que sa belle-fille a dû subir une fouille.

Réaction de la CSBE

Le responsable aux communications de la CSBE, Jacques Légaré, a affirmé que ce dossier avait été réglé à l'amiable à l'époque selon les informations en sa possession. Pour M.Légaré, le dossier est maintenant clos.

 

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