Les enseignants manifestent leur mécontentement lors du conseil de la CSBE
Le Syndicat de l’enseignement de la Chaudière a manifesté pacifiquement hier lors de la séance du conseil des commissaires de la Commission scolaire de la Beauce-Etchemin (CSBE).
Au total, plus d’une centaine de membres de l’organisation étaient sur place afin d’y présenter un portrait de la tâche quotidienne du personnel enseignant.
Les professionnels de l’éducation, qui s’estiment surchargés, n’acceptent pas la demande patronale de faire les huit heures additionnelles de tâche assignée à l’école. Cette façon de procéder aura pour effet de repousser à l’extérieur le travail de correction et de préparation de cours qui leur est actuellement reconnu.
Selon le Syndicat, bon nombre d’activités occupent déjà activement le personnel enseignant en dehors des classes, dont : les suivis d’élèves, l’élaboration des plans d’intervention, la préparation des cours, la correction des travaux, la mise à jour du matériel, les recherches, la concertation entre divers intervenants et intervenantes, ainsi que l’accomplissement de nombreuses tâches administratives.
Après un cumul de temps effectué auprès de 700 enseignantes et enseignants, le Syndicat confirme que ceux-ci font déjà plus de 40 heures par semaine et que la tâche devient de plus en plus complexe au fil des ans.
Selon les informations fournies, la partie patronale souhaite augmenter de trois heures le temps de présence physique à l’école, soit de 32 à 35 heures, et veut mettre fin au temps de travail de nature personnelle des enseignants pour leur substituer une tâche assignée par la direction. « La semaine actuelle de travail, dont la charge dépasse déjà les 40 heures, pourrait ainsi être augmentée au-delà de 48 heures », explique-t-on. Le Syndicat juge ainsi que cette façon de faire est inacceptable et qu’elle s’avère une attaque directe à l’autonomie professionnelle de ses membres.
« Pas moins de 22 % des enseignantes et enseignants vivent un degré d’épuisement élevé, 31 % d’entre eux présentent un niveau d’épuisement moyen, tandis que 20 % d’entre eux quittent la profession dans les cinq premières années de pratique. Force est de constater que les enseignantes et enseignants ont besoin de plus de temps pour accomplir l’ensemble de leurs tâches, de même que plus de soutien pour y arriver », déclare la présidente du Syndicat de l’enseignement de la Chaudière, Brigitte Bilodeau.
Du côté de la CSBE, on dit être à l’écoute et sensible aux revendications du personnel enseignant. « Toutefois, nous faisons également amplement confiance au comité provincial attitré à trouver un terrain d’entente entre les deux parties », souligne Jacques Légaré, conseiller en communication. La commission scolaire ne commentera pas davantage le sujet.
Rappelons que le contrat de travail des enseignantes et enseignants vient à échéance le 31 mars prochain.
6 commentaires
Pour partager votre opinion vous devez être connecté.
je reconnais bien là le mépris des gens qui ne connaissent rien à l'éducation. Tenir 25 ados de 14 ans assis durant une grande partie de la journée, ça prend énormément d'énergie!
Vous en avez 2 à la maison? Imaginez 25!!! À tous les jours. Faut vraiment les aimer pour ne pas craquer!
Alors, vos réflexions de mépris, je ne les prends pas. Et je ne suis jamais allé dans le sud! Des braillards les profs??? C'est drôle, ce sont les médecins actuellement qu'on entend brailler!!! Avez-vous quelque chose à dire à ce propos? Les gras durs, ce ne sont pas les profs...
C'est sûrement parce que l'enseignement est un métier facile et peu exigeant qu'un prof sur 5 effectue un changement de carrière au bout de 5 ans... Charlotte, ce sont des gens comme vous qui ont apporté une dévalorisation de la profession enseignante au Québec. Des gens qui comparent les enseignants à des gardiens d'enfants sur-payés et bénéficiants de trop d'avantages sociaux. Bien sûr, ces gens savent de quoi ils parlent... Charlotte, allez enseigner quelques semaines, on s'en reparlera!