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La FédéCP désapprouve la hausse

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30 mars 2015
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Gabriel Gignac
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Par Gabriel Gignac, Journaliste

La Fédération québécoise des chasseurs et pêcheurs, à l’instar de nombreux intervenants du secteur de la faune, est ébranlée par les hausses de tarifs annoncées ce matin par le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs (MFFP).

Alors qu’hier encore, à l’occasion de la présentation du budget annuel de l’État, le gouvernement Libéral annonçait que les Québécois ne subiraient aucune augmentation de taxe ou de tarifs pour 2015, la hausse excède ce qui aurait pu paraître acceptable aux yeux des amateurs de chasse et pêche.

Paradoxalement,  le ministre des Finances, Carlos Leitao, assure « qu’il n’y aura ni hausse de taxes ni hausse de tarifs dans le budget 2015-2016 ».

Le 4 décembre dernier,  le premier ministre Couillard mentionnait à l’intention des contribuables que ceux-ci « n’auraient plus à sortir leur portefeuille pour assurer le retour à l’équilibre budgétaire ». M. Couillard s’était également engagé à ne procéder à aucune hausse d’impôt ou de taxe.

La FédéCP était pourtant prête à défendre le principe d’une augmentation raisonnable afin de maintenir des emplois d’agents de protection de la faune, de biologistes, de techniciens et autres professionnels de gestion de la faune. Mais est-ce qu’une hausse de 12,65 $ pour l’achat d’un permis de chasse à l’orignal est raisonnable? Celle de 42 % pour l’achat d’un permis de pêche l’est-elle plus? La FédéCP, ses membres et ses collaborateurs croient que « Non ».

Selon les dires du MFFP, cette hausse permettra de moderniser l’industrie de la faune. On peut comprendre que l’injection de nouveaux fonds pourrait aider à rencontrer les défis de formation de la relève, à assurer la cohésion du secteur de la faune et à maintenir l’impact économique relié aux activités fauniques en prévision des années à venir. On conçoit également que les nouveaux revenus aideront en outre à favoriser l’accessibilité à la ressource, notamment en améliorant les conditions d’accessibilité aux plans d’eau et à la chasse en milieu municipalisé.

La FédéCP se réjouit toutefois que le ministre Laurent Lessard ait tenu parole au sujet du maintien du programme de Réinvestissement dans le domaine de la faune (RDF). Pour la FédéCP, le RDF rend possible la mise en œuvre de projets permettant d’améliorer l’offre liée aux ressources fauniques, de développer et diversifier les clientèles pratiquant des activités liées à la faune, de sensibiliser les publics non pratiquants et de consolider le partenariat en matière de gestion de la faune. Plus spécifiquement, les projets touchent les volets de la conservation, des inventaires aériens, des inventaires ichtyologiques, de l’éducation, de la promotion et image de la chasse et de la pêche, de l’économie, de l’accessibilité et de l’adaptation de l’information pour les clientèles. Ces projets structurants agissent comme des éléments déclencheurs afin de stimuler et susciter l’intérêt des clientèles envers les activités de prélèvement faunique.

Mais la FédéCP ne demeure pas moins sceptique quant au bien-fondé d’une augmentation aussi forte (elle aurait pu être modulée autrement pour obtenir les mêmes résultats), à l’heure où la séduction de la relève devient tellement importante. Il est assez ironique de constater que le même discours avait été tenu en 2009, lors de la hausse des tarifs qui était survenue après plusieurs années de gel. Suivie d’une indexation annuelle, cette hausse devait pouvoir assurer au MFFP de boucler ses budgets. Force est de constater que les prévisions étaient erronées et que les amateurs devront débourser encore plus pour permettre le maintien du secteur de la faune.

Des études récentes démontrent la fragilisation de l’assiduité aux activités de chasse et de pêche qui deviennent de plus en plus des activités accessoires. À ce niveau d’augmentation, on peut se demander à quel point cela aura des conséquences sur l’attrait de la relève pour ces activités.

Selon le président de la FédéCP, Monsieur Pierre Latraverse, « une nouvelle question surgit par ailleurs dans la tête des amateurs de prélèvement faunique. En effet, même si le principe de l’utilisateur-payeur est assez bien accepté de ces derniers, ils commencent à se demander pourquoi ils sont les seuls à payer pour l’offre faunique qui, tel que le communiqué du ministère l’indique, profitent chaque année à des millions d'amateurs de plein air. Au Québec, la gestion de la faune n’est pas effectuée seulement en fonction des activités de prélèvements, mais aussi pour l’ensemble de la population, qui profite d’une gestion adéquate des populations et des habitats fauniques », conclut-il.

 

 

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