« Avec vous… pour bâtir ensemble une communauté responsable de sa santé », le CSSSB
Famille-enfance-Jeunesse (FEJ), Santé physique et sociale, Adultes avec troubles d’adaptation et Personnes en perte d’autonomie étaient les quatre grands thèmes abordés lors du « Forum des partenaires » qui avait lieu hier soir à la Polyvalente de Saint-François. Cette conférence rassemblait plusieurs professionnels de la santé qui présentaient un bilan du travail accompli depuis la création du Centre de santé et de services sociaux de Beauce (CSSSB).
Au début de la conférence, Mme Huguette Giroux, a présenté deux volets qui deviendront des priorités dans les actions qui seront entreprises par le CSSSB soit d’offrir une gamme de services la plus complète possible et qui garantit l’accessibilité, la continuité et la qualité des services, et de contribuer au maintien et à l’amélioration de l’état de santé et de bien-être de la population. De plus, la directrice a abordé l’importance d’avoir un service des plus accessible et surtout près des gens, vu le vieillissement de la population qui sera bientôt une réalité dans les centres de santé.
Le CSSSB souhaite avoir une collaboration au niveau du communautaire, c’est-à-dire avec les cliniques, les pharmacies, etc. Avoir une association avec eux assurerait une structure adéquate dans le système de santé et éviterait beaucoup de perte de temps. Jean-Luc Parenteau de la FEJ faisait justement allusion aux nombreuses pertes de temps que les gens peuvent subir dans le système de santé actuel. « Il y a trop d’évaluation avant d’être soigné! Par exemple, l’enfant est envoyé au psychologue de l’école qui l’envoie à un travailleur social qui l’envoie à la DPJ et ainsi de suite. Ça peut prendre des mois avant que l’enfant soit traité. », confirmait-il. Avec une collaboration des centres de santé et du communautaire, le dossier pourrait être rapidement pris en charge, et la personne dans le besoin, soignée dans des plus brefs délais et non six mois plus tard. Le Centre Jeunesse et le CSSS de Beauce reçoivent environ 1600 signalements de personnes dans le besoin, par année et n’en retiennent que 450. Ainsi, M. Parenteau souhaite que le CSSSB soit plus près des écoles pour ainsi éviter les chiffres catastrophiques du décrochage scolaire; 26% des garçons n’atteindront pas le secondaire 5 et chez les filles, ce sont 9,7% qui mettront un terme à leurs études. Le programme école en santé figurait dans les priorités de la FEJ pour 2006 et en visionnant les statistiques, il est clair que les jeunes en ont besoin.
Du programme Santé physique et Social, M. Michel Bernard décortiquait le bilan des décès par cause de cancer chez les 50-64 ans et affirmait que les services sont méconnus et difficiles d’accès en vue du délai d’attente. Solution; Implanter des services de promotion, de bonnes habitudes de vie et de prévention des maladies chroniques ainsi que de mettre en place un plan local d’accessibilité. Autre point abordé et qui peut toucher tous les types d’interventions : la transmission d’information : « Si nous avions une meilleure transmission d’information, le patient n’aurait pas à raconter 30 fois le pourquoi de sa présence à l’hôpital. », ajoutait M. Bernard.
Du programme Adulte avec trouble d’adaptation, M. Jean-Luc Parenteau abordait le fait que les personnes avec des déficiences mentales devaient rester avec la population afin de se sentir normales et non enfermées, ce qui crée un plus grand trouble. «Il faut arrêter de croire que la maladie mentale est irréversible. Il y a des gens qui guérissent, d’ailleurs il y a 30% des gens qui ont des problèmes de santé mentale et qui ne consultent pas les services de santé, donc ils guérissent par eux-mêmes. », expliquait-il.
M. Jacques Bolduc du programme de personne en perte d’autonomie redoutait le 20% d’augmentation de la population vieillissante d’ici 2010. Ses propos désignaient la pertinence d’obtenir davantage de services aux personnes âgées et aux aidants naturels. La continuité des services déjà en place est de mise mais le programme prônera la prévention et une précocité des intervention aux patients. Une entente de collaboration serait de mise avec les communautés locales, une alternative à l’hébergement institutionnel, un soutien aux proches aidants et une intensification des services de soutien au domicile devraient voir le jour d’ici 2010.
Finalement le CSSSB démontrait, lors de cette soirée, son vouloir de donner un accès à des services continus et de qualité à la population, de simplifier le système de santé en éliminant les barrières administratives et de maintenir et améliorer notre santé de manière plus significative.
Kate Kirouac
EnBeauce.com
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