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Daniel Germain du Club des petits déjeuners invite à «changer le monde»

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25 octobre 2006
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Le fondateur du Club des petits déjeuners du Québec, Daniel Germain, a partagé son envie de changer le monde lors de sa conférence au Cégep Beauce-Appalaches le mardi 24 octobre. Il a été contagieux. Sa conférence «Les enfants, les inégalités et l’espoir; il n’est pas trop tard… On peut changer les choses» a permis à M. Germain d’expliquer à la salle bondée, principalement d’étudiants, son parcours hors norme, sa vision, ses actions et aussi tous les projets qui s’en viennent pour contrer la pauvreté des enfants.

Le Club des petits déjeuners nourrit chaque jour 14 250 enfants afin qu’ils puissent, le ventre plein, mieux réussir, ou du moins «réussir à force égale avec les autres». 199 écoles québécoises sont inscrites au programme dont 7 dans la région de Chaudière-Appalaches. Daniel Germain a également fondé en 2006 le pendant canadien du Club qui veille à assurer la visibilité, le financement et le soutien des 2500 programmes alimentaires scolaires existant au pays. Tous les jours, ces banques alimentaires permettent à 250 000 enfants de se mettre quelque chose de nutritif sous la dent.

Parcours hors norme
M. Germain a eu une enfance difficile, se promenant d’une famille d’accueil à l’autre, tombant dans l’enfer de la drogue très jeune. Il a expliqué que son désir d’«être quelqu’un» était là, mais qu’«il ne savait pas comment on devenait quelqu’un». À 23 ans, il fait un séjour de huit mois en prison dans l’État de New York aux Etats-Unis pour trafic de stupéfiants et c’est là qu’il décide de changer de vie. Il revient au Québec et s’engage auprès de l’Agence canadienne de développement international (ACDI) et part travailler au Mexique. C’est le choc! «J’ai vu la folie humaine! J’ai vu 50 000 enfants vivre dans un dépotoir de Mexico City et courir après les camions de «bonnes vidanges fraîches» pour se nourrir».

La Fondation du Club
Bien qu’il ait eu un parcours hors norme, il a «quand même réussi à accomplir ça!» Il a voulu montrer à la salle bondée d’étudiants que tout le monde peut et doit faire sa part pour les autres. Après plusieurs années d’aide humanitaire, sa réflexion l’a amené à vouloir aider à éliminer la pauvreté des enfants au Québec est moins spectaculaire qu’au Mexique où des enfants vivent dans les égoûts, mais est tout aussi cruelle, puisque souvent invisible. Le plan Pagé à la fin des années 1980, voulait nourrir les élèves de milieux défavorisés, mais n’avait pas fonctionné. Il a alors décidé avec son équipe de faire mieux, de faire en sorte que les élèves ne commencent plus la classe le ventre creux. En 1994, le Club des petits déjeuners est né et depuis 12 ans fonctionne avec un maximum de 20% de fonds publics. Cette année, le budget du Club s’élève à 9,2 millions$.

Chiffres coup de poing
Il a défilé plusieurs données statistiques pendant la conférence, des chiffres dérangeants. 1,2 milliard d’humains vivent avec un dollar et moins par jour et 50 000 personnes meurent de causes liées à la pauvreté chaque jour. Sa mission s’étend beaucoup plus loin que le Club des petits déjeuners, que Daniel Germain considère comme la «première étape», il rêve d’enrayer la pauvreté partout dans le monde.

Autres étapes pour la réalisation de son rêve
Il a de nombreux projets en développement. Depuis quelques années, il travaille au projet SISMIK, qui vise à «réveiller les héros qui dorment chez les jeunes» en leur faisant vivre une expérience d’aide humanitaire à l’étranger, en leur faisant goûter à la pauvreté des pays dits en voie de développement. Plusieurs artistes supportent ces activités. Dans trois semaines, un groupe d’étudiants de Québec s’envolent avec la chanteuse Ima pour un séjour d’aide au Pérou.

Montréal, lieu des discussions sur la lutte à la pauvreté
Approché par l’Organisation des Nations Unies pour travailler avec eux, il a refusé parce qu’il a une mission et qu’il «veut bien travailler avec n’importe qui, mais pas pour quelqu’un». «Je ne suis pas à vendre», a-t-il expliqué. Il collabore tout de même avec l’O.N.U pour la première Conférence Promesse du millénaire de Montréal 2006. Une journée de conférence aura lieu le 9 novembre prochain au Palais des Congrès de Montréal, avec de nombreux invités de renom, tel que Bill Clinton, Mia Farrow et plusieurs autres. Il souhaite que Montréal, que le Québec, devienne le lieu dans le monde où l’on discute de la lutte à la pauvreté. Déjà l’an prochain l’événement prendra de l’ampleur et s’étendra sur trois jours.

Son message
«Si un ex-bum comme moi a été capable de partir de zéro et de faire quelque chose, tout le monde peut aider à sa façon», a répété Daniel Germain. Il est plein d’espoir et il a une grande confiance en la jeunesse québécoise pour faire bouger les choses. Il a terminé sa conférence sur une question. «Demandez-vous ce que vous pouvez faire pour les autres?»

Je vous invite à lire un article sur la présence du Club des petits déjeuners dans la région en cliquant ici.

Julie Beaudoin
EnBeauce.com

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